Chasse. Réponse du berger à la bergère…

Catégorie Pieds dans le plat

A propos de ce... loisirs, le député azuréen, Loïc Dombreval, LAREM, répond à Julien Aubert : « Cessons les caricatures stériles ! »



- photo (c) Christophe Delaere -


À la suite d’une interview donnée au Journal du Dimanche où je défends l’idée d’un « dimanche sans chasse », Julien Aubert, député LR de Vaucluse, m’a accusé de stigmatiser les « traditions locales » et « l’identité des territoires » qu’il associe à la pratique de la chasse. Par paresse, mauvaise foi ou démagogie électoraliste, il déforme cependant grossièrement ma pensée et mes propos. 

Manifestement, Julien Aubert se soucie peu de l’avis des Français, y compris ruraux, dont il prétend porter la voix. 71% des Français ne se sentent pas en sécurité quand ils se baladent en nature en période de chasse et 78 % sont favorables à ce que le dimanche devienne un jour sans chasse (sondage Ifop). Je doute qu’ils soient des idéologues, simplement des citoyens voulant profiter de la nature en paix. Ces chiffres écrasants montrent par ailleurs que, sur ce sujet, l’argument du clivage entre ville et campagne est inopérant. A rebours des idées reçues, précisons aussi que 39 % des chasseurs sont cadres ou professions libérales, et seulement 8 % sont agriculteurs (enquête FNC de 2015).

M. Aubert compare la chasse à la conduite d’une voiture, arguant qu’on « ne fait pas une journée sans automobile parce qu’il y a des chauffards ». Au risque de rappeler une évidence, la voiture est un mode de déplacement indispensable à la vie de bon nombre de nos concitoyens tandis que la chasse est un loisir.

Un loisir que je n’appelle d’ailleurs aucunement à interdire, comme je le rappelle dans mon interview au JDD. M. Aubert aurait facilement pu s’en rendre compte s’il avait poursuivi sa lecture au-delà du titre de l’article. Il y aurait également appris que je sors ce jeudi un livre intitulé « Barbaries ». J’y explique ma vision du bien-être animal et de notre rapport avec le monde vivant. Je tente d’y exposer une vision nuancée et argumentée, à mille lieux des caricatures mises en avant par Julien Aubert. Je lui en enverrai un exemplaire.

Loïc Dombreval