Chasse en enclos : une pratique détestable !

Catégorie Pieds dans le plat

En effet, car elle reflète bien une forme de perversion propre à certains pratiquants pour qui le plaisir de tuer des animaux vivants semble une quasi nécessité...


- Enquête Enclos © One Voice -

En 2021, One Voice a publié ses enquêtes révélant ce que vivent les animaux pendant les chasses en enclos, en Sologne et ailleurs en France, dénonçant la cruauté de telles pratiques. L'association a aussi édité une carte des enclos faisant leur promotion publiquement, et dévoilé que des élevages permettaient bien souvent un approvisionnement permanent en proies dans ces lieux où la mort rôde partout. Elle a participé à une audition au Sénat sur « l’engrillagement de la nature » le 8 janvier dernier. Elle agit aussi au plus près du public, pour le sensibiliser à cette question, posant le problème de notre rapport aux animaux sauvages, à la cruauté vis-à-vis d’êtres sensibles, et à la biodiversité.

La chasse en enclos est un business où des chasseurs paient pour tuer à coup sûr. Dans les enclos, les animaux n’ont aucune chance d’échapper aux traques. De fait, ils sont enfermés et ne peuvent fuir nulle part. Ces derniers sont abattus sans pitié, jour après jour, par des groupes pour le plaisir desquels tout a été organisé. En 2020-2021, les enquêteurs de One Voice ont infiltré ces lieux réservés à la chasse qui font payer à la journée et/ou à l’animal tiré. Il en existe des centaines dans notre pays, qui font leur publicité sur Internet. En réalité, il y en a bien plus. En parallèle, l’association a publié le fruit de plus de deux ans de procédures avec les préfectures de l’ensemble de l'Hexagone pour obtenir les adresses et types d’élevages officiels et en a établi une autre carte. Des sangliers sont élevés en nombre (alors que dan sla nature, ils sont en surnombre) pour le plaisir des chasseurs de les traquer et de les tuer. Il en va de même pour les cerfs, les daims, les chevreuils…

Les organisateurs de ces journées annoncent le matin aux chasseurs réunis que tous les animaux du « parc » peuvent être tués, même les laies suitées : les chasseurs ne sont ni plus ni moins que des clients, et s’ils n’ont pas vu d’animaux ou n’ont pu en tirer lors d'une battue, ils sont positionnés de telle manière que cette occasion leur est fournie à la battue suivante. En fin de journée, ils repartent avec un corps dans le coffre et potentiellement un trophée. Ils ne viennent pas pour chasser mais pour tuer, et les tableaux de chasse sont à ce titre éloquents. Plus de quarante grands animaux à l’un, autant, voire d'avantage à l’autre... C’est un parc d’attractions pour chasseurs. S’ils veulent occire plus, il suffit de payer plus.

Il est évident que la chasse doit être réformée en profondeur. L’interdiction des chasses en enclos serait un premier pas bénéfique pour la faune sauvage. Notre pays, vu la manière dont il traite les animaux sauvages, peut être montré du doigt. Sans parler des conditions dans lesquelles « les chiens de chasse » doivent vivre... Changer cela montrerait l’exemple à nos plus jeunes générations.