Quand la forêt va, tout va…

Au cours de l’année 2021, sept chantiers de renouvellement des forêts vulnérables ont été réalisés dans certaines forêts domaniales des Alpes-Maritimes et du Var. Au total, 19 000 plants ont été installés sur 53 hectares, et un montant total de travaux de 250 000 €.



- photo (c) PCA -

Les forêts, quand elles sont gérées de manière durable, rendent de multiples services à la société : contribution à la qualité de notre cadre de vie et de nos paysages, production de bois - à la fois énergie renouvelable et matériau de construction durable – pourvoyeur d’emplois locaux, préservation d’une biodiversité riche, accueil du public sous des formes diversifiées, prévention des risques naturels. En complément, ces forêts jouent un rôle majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique. 

Encore faut-il que les forêts résistent au changement climatique pour qu’elles continuent à rendre leurs multiples services et qu’elles contribuent à en atténuer les effets. Or, sur le territoire des Alpes-Maritimes et du Var, les dépérissements en forêts publiques, qui concernaient d’abord quelques secteurs ponctuels de montagne depuis la fin des années 1990, ont actuellement tendance à s’intensifier et à s’étendre sur des zones de basse altitude. Ils concernent principalement les forêts de Sapin pectiné, Pin sylvestre, Pin noir d’Autriche et Chêne pubescent.

D’où l’engagement, fin 2020, des acteurs de la filière forêt-bois et l’État qui ont signé ainsi une charte pour lutter contre le dépérissement forestier et la préservation de ces écosystèmes menacés par le changement climatique. Un véritable Plan de relance qui s’est traduit, au cours de l’année 2021, par la mise en place de sept chantiers de renouvellement des forêts vulnérables ou vieillissantes dans les forêts domaniales des Alpes-Maritimes et du Var pour un total de près de 19 000 plants installés sur 53 hectares, et un montant total de travaux de 250 000 euros. Les faciès des forêts concernées sont variés et représentent un large échantillon de ce que l’on trouve dans ces deux départements. Ainsi, une série d’îlots forestiers d’essences plus adaptées au climat futur a été mise en place et constitue autant de zones d’avenir. Elles proviennent de régions méditerranéennes aux climats plus secs et chauds : Sapin méditerranéen, Cèdre de l’Atlas, Chêne faginé, Pin des Balkans, Aulne à feuille en cœur.