Chasses traditionnelles d'oiseaux : un pas en avant, un pas en arrière...

Loïc Dombreval, député de la 2ème circonscription des Alpes-Maritimes s’est clairement positionné su les dossiers environnementaux et sur la protection des animaux. Il vient de réagir aux décisions paradoxales voire contradictoires du gouvernement :


« En août dernier, le Conseil d’État a annulé l’autorisation de plusieurs chasses traditionnelles d’oiseaux, pratiquées à l’aide de cages ou de filets. Étaient concernés les vanneaux huppés, les pluviers dorés, les alouettes des champs, les grives et les merles noirs. Cette décision s’appuyait sur la directive européenne dite « oiseaux » de 2009 qui interdit les techniques de capture massive d'oiseaux sans distinction d'espèces.

Mercredi 15 septembre, le ministère de la Transition écologique a annoncé plusieurs projets d’arrêtés pour autoriser à nouveau ces chasses, arguant de nouveaux éléments qui permettraient une dérogation à la directive européenne sur les oiseaux.

Selon des chiffres de la Ligue de Protection des Oiseaux, ces nouveaux arrêtés, concernant quatre départements du Sud-Ouest et les Ardennes, pourraient mener au piégeage de plus de 110 000 oiseaux sauvages, dont 106 500 alouettes, 1200 vanneaux huppés, 30 pluviers dorés et 5800 grives et merles.

Ce retour en arrière n’est pas acceptable et ne me semble pas justifié. Je suis pour le moins dubitatif sur les nouveaux éléments contenus dans ces arrêtés, qui pourraient justifier un changement de la décision du juge. Au-delà des considérations juridiques, il n’existe pas de bonne raison pour autoriser à nouveau ces chasses cruelles et sans intérêt, qui menacent notre déjà fragile biodiversité. La décision du Conseil d’État avait été saluée par bon nombre de nos concitoyens. Pourquoi revenir dessus, si ce n’est pour satisfaire une infime minorité de chasseurs ?

Une consultation publique en ligne est ouverte sur ces projets d’arrêtés, jusqu’au 6 octobre. J’invite tous ceux qui se refusent à accepter ce recul manifeste pour le bien-être animal et la biodiversité dans notre pays à faire entendre leur voix. Je me mobiliserai pour faire en sorte que cette dernière soit entendue. »

Loïc Dombreval