Nice : le projet de port à l’Ouest définitivement dans les tiroirs...

En 2018, afin de redonner son caractère de port de plaisance au bassin Lympia et de se doter d’un port de commerce, des études sur la faisabilité d’un nouveau port à l’ouest de la Ville de Nice, près de l’aéroport, avaient été lancées. C’est en 2019, lors de la présentation du Plan Climat 2019-2025, que la Métropole a définitivement mis fin à ce projet, les conditions environnementales, techniques et réglementaires n’ayant pas été réunies.



- photo PCA -


D’où la surprise de Christian Estrosi, Maire de la ville :

« Je m’étonne de découvrir ce jour dans la presse locale un projet de port qui referait surface alors qu’il n’est plus d’actualité depuis deux ans. La Métropole n’a aucune nécessité à aménager un port de commerce. Ce serait même contre-productif face aux efforts déployés, notamment avec Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans le cadre du plan « Escales Zéro Fumée ».

Je tiens à souligner que le Port de Nice se porte économiquement bien et joue un rôle essentiel dans l’attractivité du territoire. Il réussit la prouesse de combiner avec succès activités commerciale et touristique tout en étant un port pionnier de la façade méditerranéenne. En effet, depuis le 18 janvier 2020, le Port de Nice fait mieux que les normes nationales en obligeant les ferries à utiliser un carburant à 0,1% de soufre. Les rapports d’analyse de l’organisme agréé AtmoSud relèvent une baisse globale de la pollution depuis 2017. D’excellents résultats que nous devons à l’électrification des quais mais aussi au déploiement de pistes cyclables et à l’arrivée du terminus de la ligne 2 de tramway. Nous continuons plus que jamais sur cette voie avec, dès le deuxième semestre 2021, la navette maritime hybride Nice-Cap d’Ail.

Comment envisager de compromettre ces efforts, fruits de concertations avec les riverains, alors même que je souhaite accélérer la transition écologique pour parvenir à -55% d’émission de CO2 d’ici 2030 et que je soutiens activement la démarche nationale de l’Organisation Maritime Internationale visant à créer une zone de contrôle des émissions de soufre et de dioxydes d’azote.

Ce projet de port de commerce est vieux de 40 ans et plus que jamais obsolète à une heure où nous devons bâtir un territoire résilient pour nos générations futures. »