Pandémie. Les chiffres de la contagion inquiètent le maire de Nice…

Crédits:
images par

Christian Estrosi a réuni le Conseil scientifique de la Métropole niçoise afin de faire le point sur les mesures qui pourraient être engagées. Le maire constate une situation extrêmement préoccupante :




« La situation sanitaire dans les Alpes-Maritimes et notamment sur le territoire de la Métropole est extrêmement préoccupante. Avec un taux d’incidence de 452 pour 100 000 bien plus élevé que la moyenne nationale et une saturation quasi-totale du milieu hospitalier, avec plus de 730 personnes hospitalisées dans le département et un taux d’occupation des lits en réanimation de 95%, le Préfet des Alpes Maritimes a dressé hier un état des préoccupant et défavorable. Je ne peux me résoudre à attendre que la situation soit à un stade tellement avancé, que les hôpitaux ne seraient plus en capacité d’accueillir en réanimation ou en soins intensifs un patient qui en aurait besoin. Je ne peux m’y résoudre ! Depuis début de la crise, nous avons tout mis en œuvre pour assurer la protection des niçois et des habitants de la métropole : masques, tests, dispositifs réglementaires : arrêtés sur les gestes barrières, arrêté couvre-feu, port du masque, toutes ces mesures ont été attaquées et nous avons obtenu gain de cause. Face à la situation actuelle qui est notamment due à l’accroissement des flux lors des congés de Noël, j’ai souhaité prendre un arrêté pour limiter la venue des touristes sur la métropole durant les congés d’hiver en limitant la possibilité de louer un appartement ou une villa via les plateformes de location saisonnière. Il suffit de lire les faits divers pour voir les débordements constatés par les forces de l’ordre. 

La même juridiction qui m’a reconnu le droit, voire le devoir d’agir face aux circonstances exceptionnelles que connaissait la Ville de Nice lors de l’examen du recours contre le couvre-feu ou le port du masque, a tenu lundi le raisonnement inverse, estimant que comme le Préfet n’est pas intervenu c’est que la situation ne serait pas exceptionnelle, et ne justifierait pas de mesures exceptionnelles ! Quelle bizarrerie ! Allez comprendre ! Mieux vaut s’en remettre au Conseil d’État. Nous avons donc fait appel de cette décision. Et j’attends sereinement l’audience ! Mais je note in fine que malgré sa suspension cet arrêté a malgré tout produit des effets vu le nombre beaucoup moins important de touristes au mois de février qu’en décembre. »

En attendant l’avis de la Justice sur ce dossier, La Métropole a proposé des mesures concrètes. Une meilleure communication, en allant notamment au contact avec la population et en permettant un échange interactif autour de consignes claires et simples : port du masque, éviter les regroupements, lavage des mains et aération des pièces. Aussi, face à la saturation des hôpitaux, des soins en ranimation et des soins intensifs, il est important de développer un partenariat public/privé effectif. Christian Estrosi a demandé une nouvelle fois aux magasins qui sont ouverts, aux grandes surfaces alimentaires de limiter les concentrations de personnes dans leur commerce, de mettre en place des systèmes de comptage par personne et non par famille et d’être très stricts sur le respect des gestes barrières. « A défaut, a indiqué le maire, nous serons contraints d’envisager des mesures plus réglementaires pour les faire respecter. »