Laure Manaudou au Cercle des nageurs de Cannes ?

on pouvait y croire…

Fausse joie pour ses admirateurs cannois, ce sera sûrement Marseille et son Cercle qui accueillera la nageuse. Pourtant, l’annonce de sa présence dans le film d'Olivier Doran « Le Coach », qui sortira le 29 avril prochain, nous avait fait espérer qu’elle choisirait la capitale du… cinéma.

En effet, c’est Laurent Brochand, coproducterur du film et fils du député-maire de Cannes qui annonçait la nouvelle dans la presse : Laure Manaudou tournait aux côtés de Richard Berry. Elle y jouait un rôle qu’elle connaît à fond, celui de nageuse de compétition… Le réalisateur avouait, au vue des résultats de la championne aux JO, avoir été obligé de modifier le scénario… Reste le duo fracassant et fracassé de l’athlète et du coach… Malheureusement donc, Laure ne rejoindra pas l’équipe du CNC entraînée par Lionel Volckaert et présidé par l’infatigable Dédé Moutet

Il est vrai que Manaudou vaut maintenant de l’or. Il n’y a pas que les nouvelles combinaisons qui lui collent à la peau, les contrats aussi. Même si la déconvenue de Pékin la prive de plus juteux arrangements financiers, rares sont les clubs qui en France peuvent se la payer, Marseille justement et un ou deux clubs parisiens. Au lendemain des Jeux d’Athènes, on estimait déjà ses revenus annuels à 650 000 €. Grâce au travail de son avocat, Me Didier Poulmaire qui veille sur elle comme… une mère poule, ils n’ont fait qu’augmenter jusqu’aux derniers JO. Son équipementier, Arena, rallongeait la sauce tandis que François Pinault et son fils François-Henry, s’engageaient sur le moyen terme (un million € par an sur cinq ans). Vraisemblablement, on approche maintenant d’une somme de 2,5 millions d’€ par an.

Grand bien lui fasse. Souhaitons que la chouchou des Français gère bien son pactole qui devrait, d’ors et déjà lui permettre de vivre confortablement et ce, quelques soient ses futurs résultats, le restant de ses jours. Cet exemple de réussite sportive qui se traduit par une réussite financière est exceptionnel en natation. Cette discipline est ingrate, elle demande beaucoup d’abnégation car le fond des bassins est sans intérêt, le temps dépenser à s’entraîner considérable, la charge de travail physique tout autant alors que les occasions de briller en compétition sont relativement rares comparées au football, au tennis, au ski…

Nos champions de natation des années 60 doivent regarder, ébahis, les chiffres cités plus haut. À leur époque, on pouvait être radié pour cause de professionnalisme si l’on vous prenait à toucher quelques modestes enveloppes. Notre Alain Gottvallés national qui avait quand même établi un record du monde du 100 mètres nage libre, touchait une aide fédérale qui équivalait au SMIC et les contrats avec les équipementiers de l’époque n’étaient pas très gras. Kiki Caron, la première nageuse française à avoir atteint le statut de « people », ne touchait guère plus ou guère moins. Elle pu, jouant sur son agréable sourire et sa plastique irréprochable, prolonger sa carrière dans le monde de la mode, en attendant de faire un beau mariage… Autre temps autre mœurs. Qui s’en plaint aujourd’hui ?

  • Antibois d’adoption depuis qu’il a signé au CNA, Alain Bernard, outre ses records du monde obtenus sur 50 et 100 mètres nage libre, est bien parti pour battre d’autres records. S’il est encore loin de l’intouchable Michael Phelps qui avec ses 10 médailles d’or devrait engranger plus de 20 millions de dollars par an, ses sponsors lui en garantissant déjà 45 millions… Alain Bernard ne peut que se féliciter de son contrat avec la gendarmerie nationale. Une paille alors qu’il devrait pour sa première année post-olympique, dépasser les 2 millions d’€… en attendant mieux, beaucoup mieux.