Roman. Et la nuit se lève…
Donner un titre au livre qu’on a en tête ou qu’on a déjà commencé à écrire n’est pas une mince affaie. On aimerait qu’il dise tout, qu’il soit percutant, qu’il interpelle. On a parfois la sensation qu’il est plus difficile à trouver que les mots pour écrire le livre-même. Le titre du huitième ouvrage d’Isabelle Sezionale Basilicato est de ceux qui s’inscrivent dans la mémoire : que ne l’ai-je trouvé penseront, un brin envieux certains auteurs.

De titre en titre, Isabelle trace son chemin. Son premier ouvrage basé sur un terrible drame personnel, La Poupée d’Archimède, fut le déclencheur. Depuis, elle « écrit des romans où la lumière traverse l’ombre, où la mémoire devient passage, où les voix qu’on a voulu faire taire retrouvent leur place. » Des livres pour donner vie à la petite fille brisée qui se reconstruit peu à peu, celle qui connaît la souffrance mais ne s’y soumet pas, celle qui veut voir la lumière vaincre la noirceur. Sa plume est solide, directe, sans concession et traduit pleinement sa sensibilité.
- Éléonore restaure des manuscrits anciens, loin du tumulte, dans un village du Sud. Un jour, elle reçoit Lilith Unchained, un livre oublié. Entre ses pages, la trace d’une femme disparue au début du XXe siècle : Margaret. De fil en fil, Éléonore découvre un secret de famille, des lettres enfouies, des annotations griffonnées - tout ce que l’Histoire a tenté de faire taire. Ses mains réparent le papier, mais c’est sa mémoire qu’elle restaure -
« Et la nuit se lève » est une enquête intime et poétique, où la quête de vérité devient un acte de liberté. Un hommage aux voix de femmes qu’on croyait perdues.