La mémoire du cœur est parfois infidèle
Les tendres souvenirs partent en ribambelle
Ils se cachent toujours dans quelque coin du cœur
Pour s’éveiller soudain en flambées de bonheur.

La mémoire du grand âge a perdu ses hier
Le passé s’est enfui au fil d’un courant d’air
Les visages se brouillent, les noms sont en vacances
Beaucoup s’en sont allés au pays du silence.

Une photo retrouvée éclaire le passé
Le cœur bat la chamade et se met à aimer
Le calendrier dit qu’il a pris du retard 
Il confond le matin avec les feux du soir…

Mais qu’importe le temps quand le cœur se réveille
Il est des matins chauds qui brisent le sommeil
Et soufflent des envies de folies et de danses
De printemps flamboyant… et la vie recommence.

Guy Bezzina, 15 janvier