Mandelieu. Les suites d’une affaire classée…

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Les terribles inondation d’octobre 2015, n’ont pas fini de laisser des traces et de marquer les esprits, surtout ceux qui en ont été témoins et victimes. Elles avaient fait 20 morts dans les Alpes-Maritimes.



- photo @ Jesmar -


 Mandelieu La Napoule fut la commune la plus touchée du département avec 8 personnes décédées dans leur parking souterrain. La justice mena une enquête, suite à une plainte déposée par le président de l’Association d’Information et de Défense des Communes de Mandelieu, Cannes, Le Cannet, Mougins, Théoule (l’AIDCM), Bernard Davis. Mais l’affaire sera classée sans suite car non élucidée, l’enquête n’ayant pas permis de trouver le ou les responsables.

Sept ans après, l’Association persiste et signe. Pour elle, les résultats de l’enquête publiée en juillet 2018 sont édifiants. « Une ou plusieurs raisons plausibles laissent présumer que la ou les infractions suivantes ont été commises et peuvent être retenues à l’encontre de X : homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence ainsi que la mise en danger d’autrui. » Depuis, constate et s’inquiète le président de l’association, rien ne semble bouger. D’où son intention de relancer une procédure, pour apporter enfin des réponses concrètes et des réparations aux familles de victimes.

Ainsi, le président met en avant que, dès novembre 2015, l’association s’était rapprochée des familles endeuillées et des sinistrés domiciliés à proximité du Riou de l’Argentière. Ces rencontres et ces échanges lui auraient permis de constater des incohérences et d’éventuels graves manquements en matière de sécurité et de protection des personnes et des biens. Il pointe du doigt le fait que les autorités locales avaient déjà été confrontées à de graves inondations en 1996 et connaissaient donc les risques sur ces secteurs sinistrés. Aussi que les dispositions du Plan de Prévention des risques inondations de 2003, notamment celles relatives « à la mise en sécurité des parkings collectifs en sous-sol, portes étanches et système d’alerte », n’aient pas été prises en compte à cette date. Quant aux plaintes des familles concernées par les décès, elles ont été classées sans suite par le parquet de Grasse qui ne constate aucune infractions… Curieusement, dans une situation similaire, l’ex maire de Biot, avait été elle mise en examen, dès 2017... 

Des vies auraient-elles pu être sauvées avec la mise en place d’un système d’alerte tel celui installé quelques mois seulement après les inondations de 2015 à Mandelieu, pour un coût modeste de 30 000 € ? La question mérite d’être posée...