Le Cannet. Premiers jardins familiaux et… partagés.

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Les premiers jardins ouvriers sont apparus vers les années 1890 mis à la disposition des habitants par les municipalités. Des parcelles de terrain affectées le plus souvent à la culture potagère, et destinées à améliorer les conditions de vie des ouvriers en leur procurant un équilibre social et une auto-subsistance alimentaire. Ils deviendront, après la Seconde guerre mondiale, les « jardins familiaux ». On en compta jusqu’à 250 000 et aujourd’hui, ils bénéficient d'un regain d'intérêt.


- inauguration officielle par les élus - 

Même si, en 2003, une proposition de loi relative aux jardins collectifs, n’avait pas trouvé preneur, beaucoup de communes l’ont compris, ces espaces ont de nombreux avantages et ne se résument heureusement pas à seulement produire des légumes par des catégories de population à faibles revenus. Ils participent notamment à créer du « lien social » dans les zones urbanisées et à agir… bien que modestement, à la menace bien réelle du réchauffement climatique.

A Cannes, on en trouve boulevard du Riou et à la Bocca. Aux dernières nouvelles, d’autres jardins familiaux installés sur un terrain appartenant à une communauté religieuse, devront trouver une autre adresse. En effet, il aurait été cédé à des promoteurs... immobiliers.

De leur côté, la Métropole Nice Côte d’Azur et la Ville de Nice proposent depuis peu, des terrains pour augmenter la production alimentaire locale. Parallèlement, la ville lance un appel à projet pour deux nouveaux jardins potagers. Le premier de 1 000 m2 se situe boulevard Edouard Herriot, le second offre une surface de 1 100 m2 au lieu-dit du Collet des Grecques à Saint-Roman de Bellet. Ces espaces à cultiver seront mis à disposition gratuitement aux associations retenues qui s’engagent dans une démarche de proximité et à respecter des pratiques culturales vertueuses.

Le Cannet, commune dont la densité de la population est une des plus élevées des Alpes-Maritimes, s’engage à son tour. Initié juste avant la Covid, le projet, retardé jusqu’à aujourd’hui, sort de terre et les clés ont été confiées à une association, « Biodiversité, Environnement, Nature et Jardins » présidée par Jean-Pierre Pelardy. Dès que proposés au public cannettan (sans distinction de revenus ou autres), les quarante parcelles de 50 mètres carrés chacune, ont trouvé preneurs. Le site, Gour de Coule, un peu plus à l’ouest de La Palestre, a été particulièrement bien choisi. Les parcelles s’insèrent dans un lieu verdoyant qui accueille déjà promeneurs et sportifs.

Deux espaces supplémentaires ont été attribués aux enfants des écoles et au CCAS pour un usage pédagogique. Chaque parcelle dispose de son propre accès à l’eau, et même s’il y a qu’un compteur il faudra donc partager la note, indépendamment de sa consommation… Aussi un hangar collectif pour ranger ses outils, deux composteurs… Les premiers heureux élus auront, façon de parler, l’ingrate tâche d’essuyer les plâtres, c’est à dire de cultiver cette terre et de l’amender au mieux pour la rende plus fertile. Nul doute qu’ils s’y attelleront avec courage. 

Ces jardins s’annoncent comme un lieu privilégié où l’on pourra aussi se détendre et échanger. Un espace récréatif pour toute la famille le temps d’une soirée ou d’un week-end. « Autant de moments de plaisirs et de découvertes à cultiver en toute convivialité », valorisent les élus.


- Gour de Coule, à l'ouest des Mirandoles et de La Palestre...