Nice. L’Extension de la Promenade du Paillon sur les rails...

Dans un contexte de prise de conscience écologique, il permettra de prolonger la Promenade du Paillon sur 8 hectares pour offrir en tout 20 hectares de sols perméables en cœur de ville.


- Christian Estrosi présentant le projet -

Autre conséquence, un gain en carbone de 1 740 tonnes de CO2 chaque année : 1700 tonnes avec la suppression de deux bâtiments représentant l’équivalent carbone d’une centrale à béton, 40 tonnes avec la création d’une vaste forêt urbaine permettant de capter les polluants, d’améliorer la circulation de l’air et de lutter contre les îlots de chaleur urbains : baisse de -2 à -3 degrés de la température de l’air et jusqu’à -10 degrés de température ressentie durant les périodes de canicule. Une étude ATMOSUD confirme d’ailleurs la pertinence de cette large végétalisation en ville, en mettant en avant la suppression des « rues canyons » autour d’Acropolis dans lesquels les polluants s’accumulent. D’autres études démontrent que la végétalisation permet de diminuer de 20% le nombre de maladies cardio-vasculaires, et entraîne aussi une diminution considérable du bruit urbain de l’ordre de -6 à -8 décibels.

Le projet lauréat s’inspire de jardins emblématiques de la cité tels que la Colline du château, les vallons obscurs ou encore les bois des jardins de Cimiez. Il propose la plantation de plus de 1.500 arbres d’espèces méditerranéennes adaptées à notre climat, peu consommatrice d’eau, et respectant la Charte de l’Arbre qui vise à sélectionner les essences les plus rafraîchissantes et captant le plus de polluants atmosphériques (plantations de Micocoulier de Provence, Chêne vert, Mûrier, Érable, Frêne…). Différentes séquences arborées seront créées : avec une alternance de sous-bois ombragées, de prairies et de parcours luxuriants. Le parc sera aménagé comme un véritable corridor écologique, constitué de sols perméables et fertiles, et de bassins abritant la faune et la flore. L’épaisseur des sols permettra le développement du système racinaire des arbres et leur bonne alimentation en éléments organiques et en eaux. L’eau est en effet au cœur du projet, pensé en miroir du fleuve Paillon : un cours d’eau sillonnera le parc sur toute sa longueur et alimentera des bassins d’eaux naturelles. Il s’agira d’un système ingénieux et vertueux de valorisation des eaux de pluie : à l’image du cycle naturel de l’eau, la ressource captée est ainsi directement réutilisée pour l’arrosage du parc.

Le jury niçois a choisi pour dessiner cet ambitieux projet João Luís Carrilho da Graça. Un architecte portugais et de renommée internationale, distingué du Prix Pessoa 2008 (plus haute distinction culturelle portugaise). Auteur entres autres de la Maison de la Paix de Genève, et du Théâtre et Auditorium de Poitiers. Alexandre Chemetoff, architecte-urbaniste-paysagiste français, sera lui chargé de le mettre en œuvre. Lauréat du Grand prix de l’urbanisme en 2000, Grand prix national EcoQuartier en 2011 pour le projet du plateau de Haye, Nancy, Prix national EcoQuartier : Renouvellement urbain, catégorie requalification urbaine en 2011 pour le projet Manufacture Plaine Achille, Saint-Étienne… il ne manque pas de références.

  • Le coût : 75M€, avec des retombées économiques bénéfiques pour la cité, ses commerçants, hôteliers, propriétaires fonciers et riverains. Participation à hauteur de 50% de l’État et la Région. Livraison des travaux fin 2025.

- à l'horizon de 2025 -