« Le Soleil Vert »… le film annonciateur

de Richard Fleischer.

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En 2022, les hommes ont épuisé les ressources naturelles. Seul le « soleil vert », sorte de pastille, parvient à nourrir une population miséreuse qui ne sait pas comment créer de tels aliments. Omniprésente et terriblement répressive, la police assure l'ordre. Accompagné de son fidèle ami, un policier incarné par Charlton Heston, va découvrir, au péril de sa vie, l'effroyable réalité de cette société inhumaine



- Fernand Dartigues, Marseille nord, 1962 -


Le titre de ce film sorti en France en 1974, n’a peut être pas été du goût des politiciens de la même couleur… mais il a sans doute contribué à développer une conscience écologique naissante parmi le public. Fernand Dartigues n’avait pas besoin de ça mais l’occasion était belle de lâcher quelques flèches sur un monde dont l’avenir, pour les esprits éclairés, était à plus d’un titre, inquiétant :


Le Soleil Vert : ce n’est pas rose !

Voilà un film qui force l’attention , un film qui est destiné à nous tirer de notre indolence, de notre indifférence, de notre aveuglement. Y parvient-il vraiment ? Non, sans doute, dans la mesure où la plupart des spectateurs le verront comme une histoire de science fiction et surtout de fiction.

Parce que les humains sont devenus si nombreux qu’ils se trouvent entassés à raison de 40 millions dans la seule ville de New York, cette humanité/fourmilière connaît des problèmes auprès desquels les nôtres ne sont que plaisanteries anodines. Ça grouille dans les rues, ça forme des multitudes hébétées, ça ne dispose plus d’aucun espace, seuls quelques privilégiés possèdent un appartement. Mais c’est un appartement privé d’eau, de lumière et de tout ce qui faut aujourd’hui le confort. Quant à la nourriture, il y a longtemps que l’on ne sait plus ce que c’est qu’un légume, un fruit, un morceau de viande. On distribue à ces malheureux un produit qui est censément à base de plancton. On verra à la fin qu’il s’agit de tout autre chose !

Mais ne déflorons pas le sujet, l’important, c’est le spectacle terrifiant que le metteur en scène nous montre de cette civilisation, telle qu’elle pourrait bien devenir si les hommes continuaient ainsi à proliférer tout en gaspillant les biens naturels. Il parait que de nombreux jeunes gens se sont trouvés fortement impressionné par ce film ; sans doute, se sentaient-ils davantage concernés ? Certains devinaient probablement que ces images contenaient un avertissement à ne pas négliger. Pour moi qui ne risque plus grand-chose, ce qui m’a frappé dans ce fantastique récit, c’est la façon dont on arrive par la notion de quantité à l’insignifiance de la vie et de l’espèce humaine. 

Plus une espèce est nombreuse, plus elle est périssable. Que sera le monde en 2022 ? Ressemblera-t-il vraiment à celui que nous décrit Richard Fleischer ? Nous ne le croyons pas mais il est pourtant significatif que nous puissions le craindre !

  • 2022 sonne à notre porte et nous n’en sommes pas fort heureusement rendus là. Mais rien ne nous garantit que nous ne sommes pas sur le chemin de cette sinistre hypothèse… La Covid et les autre pandémies à venir devraient nous pousser à mettre nos dossiers à jour.