Plastiques. Des mesures pour nous donner bonnes conscience ?

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Des mesurettes et une quasi-absence de conscience quant aux enjeux sociétaux et environnementaux… ne laissent rien augurer de bon quant à l’envahissement des plastiques dans notre quotidien.



- Mougins, quartier Les Fades -


Il semble impossible pourtant d’ignorer le sujet. Les médias tous confondus nous abreuvent d’informations depuis une bonne dizaine d’années. Le plastique et ses sournoises déclinaisons, ont envahi notre quotidien et, après seulement 50 ans de recul, on mesure les effets secondaires de son utilisation extensive. Poussés à bout par les Verts de tout poil, par les ONG, par des associations locales de protection de l’environnement, nos élus se sont décidés à prendre quelques mesures d’urgence. Mieux que rien ? Certes mais les incohérences ne manquent pas, qu’elles soient de leur fait ou celui de simples citoyens que nous sommes.

Ainsi, si l’intérêt de planter des arbres, de reverdir les centres-villes (pas pour faire joli mais pour lutter contre le changement climatique), de replanter des haies et de réinstaller des bocages, semble acquis, on peut constater, ici et là, de curieuses et désespérantes incongruités. Ainsi cette manie d’installer du gazon en plastique sur les terrasses et les balcons alors qu’on sait que ce plastique va très mal vieillir et se déliter aux intempéries. 

C’est maintenant au tour de certaines communes azuréennes de remplacer le vert de certains espaces par ce même type de gazon. On l’aura compris, c’est plus facile à entretenir qu’un carré d’herbe et ça permet sans doute de réduire la masse salariale… On sait pourtant quu’à moyen terme, le plastique va se décomposer en minuscules morceaux et se retrouveront dans les réseaux d’évacuation des eaux, et au final dans les lacs ou la mer avant d’être ingérés par les poissons puis se retrouveront dans nos estomacs.

Même scénario pour les nombreux propriétaires qui, eux aussi, pour éviter la corvée de devoir entretenir des haies végétales, les coupent et les remplacent par des séparations en… plastique. On sait que ces dernières vieilliront mal mais que diable, on les remplacera et ce cycle non vertueux se reproduira sans fin.

Toutes ces considérations sur l’emploi judicieux ou non du plastique dans l’espace public doivent sembler bien abstraites à certains de nos élus et de nos législateurs. Itou pour tous ces propriétaires qui, d’un côté font l’effort d’apporter bien sagement leurs bouteilles en verre dans les contenants de récupération ad hoc, mais qui, d’un autre côté, ne réalisent pas qu’en supprimant les haies végétales par des barrières en plastique, ils font le pire des choix… écologiques. On aimerait croire que, s’ils le savaient, il ne ferait pas ce choix !



- la révolte du végétal, La Napoule -