Écologie et écologistes…

face au système.

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Au début des années 70, en France, l’écologie politique n’était pas d’actualité. Il faudra d’ailleurs attendre les années 80 pour qu’en Allemagne se constituent un parti composé de membres issus de la gauche voire de l’extrême gauche : Les Verts. Mais l’idée qu’il fallait prêter plus d’attention à notre environnement n’était pas nouvelle comme en témoigne cet éditorial de Fernand Dartigues datant de 1970.


- Cannes, la Baie et ses immeubles... photo (c) PCA -

« Science qui étudie les conditions d’existence et les rapports qui s’établissent entre cet être et son environnement. » Cette définition de l'écologie, donnée par le Dictionnaire usuel du Français, tout récemment publié par Hachette, me convient assez. Elle est complétée par celle du mot écologiste : Personne attachée à la protection de la nature et des équilibres écologistes. Il ne s'agit donc que de se montrer attentif en ce qui concerne les rapports entre l'espèce humaine et le monde qui est le sien.

Cette espèce causa de bonne heure du tort à la nature, du fait qu'elle se montra industrieuse, encline à construire et détruire, à modifier, voire bouleverser le territoire qu'elle occupe, que l'on appelle si bien l’environnement. On ne crut pas avoir à s'en inquiéter jusqu'à ce que, leur nombre devint si important et leur activité sans cesse grandissante, il devint évident que 1'on pouvait tout craindre, à commencer par la défiguration de cette terre sur laquelle tant de générations avaient vécues sans causer de très grands dommages.

Cela commença avec le remplacement de l'énergie humaine par l’énergie mécanique, par la naissance et le développement du moteur, par le nombre toujours croissant de personnes dont les activités n'étaient pas productrices. Et cela continua, cela continue par de plus en plus de concentration urbaine, la production de la nourriture étant assurée par quelques poignées de paysans et des manufactures, puis débitée dans de grands magasins, des firmes géantes à des  consommateurs conditionnés, par des employés mécanisés…

Les écologistes sont ceux qui ne croient pas que 1'on puisse faire ainsi le bonheur des humains. Ils ne croient pas non plus, que l'extermination des animaux vivant à l'état sauvage soit une bonne chose pour l'avenir. Que croient-ils donc ? Qu'il est grand temps de faire preuve de plus de lucidité, de jeter un meilleur regard sur notre monde et sur notre civilisation car il leur apparaît avec force que cette civilisation est dans l'erreur.

Alors que faut-il faire, leur dit-on ? Cela d'abord : prendre pleinement conscience de ce qui adviendra, inéluctablement, si l'on continue ainsi. De tous temps, il se trouva deux sortes de réalistes : ceux qui s'accommodent de tout, y compris du pire, et ceux qui distinguent, discernent, dénoncent avant que le mal ne soit fait, avant que l’on n'ait plus qu'à exprimer les regrets.

L'erreur est humaine, certes, mais ne faut-il pas tenter d'y échapper (de rectifier le tir) ? Quant à leur peu d'expérience en matière de politique, est-ce là un vice rédhibitoire et préférons-nous passer de la gauche à la droite ou le contraire sans jamais quitter le système ? 


- Nice, les vélos bleus, photo (c) Pca -