Le confinement donne de l’air…

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Catégorie C'est notre santé

En toute logique la diminution drastiques des activités humains ont un impact rapide autant que spectaculaires sur la qualité de l’air. Et par voie de conséquences sur la santé des habitants de la planéte Terre, ce qui bien sûr est plutôt paradoxal, sachant que cette diminution est le résultat des mesures de confinement dues au Coronavirus.




En effet, depuis le 17 mars dernier, le gouvernement a mis en place des mesures de confinement pour limiter la propagation du virus sur le territoire français. Certaines villes ont décidé de durcir ces mesures de confinement en instaurant un couvre-feu afin de limiter les déplacements des populations . C’est le cas à Nice, Antibes, Menton, Cannes, Mandelieu…

Le trafic aérien, maritime, routier c’est considérablement réduit. Les effets sur la pollution atmosphérique locale et régionale deviennent de plus en plus apparents et se mesurent aussi. « AtmoSud » a analysé l’impact des premiers jours de confinement sur 6 grandes villes (Aix-en-Provence, Avignon, Gap, Marseille, Nice et Toulon) en comparant les données mesurées depuis le confinement jusqu’au 25 mars, à celles habituellement enregistrées. La baisse des concentrations d’oxydes d’azote sur l’ensemble de la région Sud et sur les 6 villes comparées est significative.

Après plusieurs jours de confinement et une baisse importante du trafic routier, les concentrations d’oxydes d’azote et des traceurs du trafic routier ont considérablement diminué dans chacune des villes de la région. Cette baisse de la pollution liée au trafic automobile est drastique près des grands axes mais moins notable sur les zones peri-urbaines. Ainsi, la différence est plus importante dans les villes où le trafic routier est habituellement plus dense.

À titre d’exemple, la baisse des concentrations en oxydes d’azote est significative sur la L2 à Marseille et sur la Promenade des Anglais à Nice, notamment depuis la fermeture de la Promenade. Si les concentrations en dioxyde d’azote issues du trafic routier ont baissé, la tendance sur les particules est moins marquée car elles représentent des polluants atmosphériques émises par de nombreuses sources. Les concentrations de particules issues du trafic routier ont certes baissé, mais les concentrations de particules émises par les autres secteurs d’activité (le chauffage, au bois notamment ; les activités agricoles et industrielles) ont quant à elles augmenté. Ces particules directement émises par diverses sources s’accompagnent par ailleurs de particules secondaires formées par l’arrivée de conditions printanières associant une hausse des températures, de l’ensoleillement et peu de vent.

L’on constate sur les 6 plus grandes villes de la région que les particules émises par la combustion du bois augmentent significativement. Le confinement oblige en effet les populations à passer davantage de temps chez eux et à se chauffer. Par ailleurs, les résidents en profitent pour brûler des déchets végétaux dans leurs jardins (alors que cette pratique est interdite). Les particules du chauffage et du brûlage de bois ont remplacé jusqu’à un certain point celles émises par le trafic routier. Il y a là une piste à suivre pour mieux réglementer le chauffage au bois et surtout veiller à l’application des règlements existants !