Sophia Antipolis. Au service de l’agriculture durable...

Nourrir 9,5 milliards d'êtres humains en 2050, tel est le défi majeur de l’agriculture moderne.



- les lauréats 2019 du concours i-lab -


Aujourd’hui, l’agriculture doit faire face à des enjeux d’une ampleur inégalée. A l’horizon 2050, l’agriculture devra nourrir 9,5 milliards d’individus avec moins de terres cultivables, d’eau, d’énergies fossiles, d’engrais pétroliers et de produits phytopharmaceutiques, le tout dans un contexte de bouleversement climatique et de fragilisation des sols. On peut ajouter le désir légitime de plus de confort et une prospérité sociétale basée pour l’instant sur la consommation, voire la surconsommation, de biens divers et variés. Face à ce défi, le monde agricole est appelé à innover dans le respect de la planète et des hommes pour retrouver toute sa place dans la chaîne de valeur alimentaire mondiale.

La société « Mycophyto » avance des éléments concrets de réponse capable d’optimiser le travail des agriculteurs. Elle s’appuie pour cela sur les synergies naturelles entre les racines des plantes et des champignons microscopiques (mycorhiziens) présents dans les sols qui permettent aux cultures de mieux capter les éléments nécessaires à leur développement.

La start-up commercialise ainsi des solutions biologiques personnalisées adaptées à chaque sol et terroir, en n’utilisant que des micro-organismes indigènes. Elle s’adresse aux agriculteurs pour dynamiser la biodiversité naturelle des sols, augmenter les rendements et la qualité des productions, tout en réduisant l’empreinte environnementale des cultures. Ses clients sont issus des premières filières cibles ou ses solutions ont déjà démontré leur efficacité : la culture de plantes à parfums, aromatiques et médicinales et le maraîchage avec la culture de la tomate. Mycophyto ambitionne maintenant de pénétrer le marché de la vigne.

Le concours « i-Lab » initié par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation distingue les entreprises les plus innovantes et accompagne le développement des start-up ainsi que des chercheurs et des jeunes de l’enseignement supérieur. Il vient justement de récompenser Mycophyto qui ambitionne de créer un système de référence des interactions de ces micro organismes avec les plantes. L’entreprise prévoit la création d’une bio-banque de micro-organismes et un système de prédiction des interactions entre ces champignons mycorhiziens et les couples culture-sols. 

Pour Justine Lipuma, Dr en Biologie de l’université de Nice de 32 ans, et co-fondatrice de Mycopphyto, c’est une reconnaissance de plus. Elle fut en effet Lauréate Réseau Entreprendre 2018, Prix Start up de l’année Nice Matin 2018, Pépite 2016, Bourse French Tech 2016…