PCA.fr : 6000 articles au compteur…

Créé par Fernand Dartigues en 1959, le magazine bimensuel « Cannes Festival »devint très vite « Paris Côte d’Azur » que son fondateur publia sans interruption jusqu’en 1999. Son fils repris le titre qui continua à paraître mensuellement jusqu’en 2003. La crise de la presse papier le convainc de cesser toute activité commerciale pour migrer librement sur le web.

Vingt ans après, le magazine Internet Paris Côte d’Azur fait le bilan et a la fierté d’avoir posé 6'000 articles illustrés et largement repris sur d’autres sites et revues. Il apparaît que la rubrique « Gastronomie, voyages… » a pris le dessus sur les autres rubriques. Mais restent bien placées Les arts au soleil et Politiquement correct… Question actualité, les rubriques Pays de Lérins, Côte d’Azur et Provence contiennent le plus d’informations.

Nous sommes de ceux pour qui le contact du papier est encore émouvant. Plaisir de tourner les pages d’un livre plutôt que d’une tablette, de feuilleter son quotidien en prenant son café matinal dans le bistrot du coin en toute convivialité… Mais de bistrots, il y a de moins en moins. Il faut vivre avec son temps, n’est-ce pas… Le phénomène numérique, la virtualisation et l’intelligence artificielle sont des phénomènes de société. Il est vain de les rejeter, plus raisonnable de les accompagner et dans la mesure du possible, de les encadrer. D’ailleurs, le monde a connu combien de révolutions depuis l’invention de l’écriture ? La langue d’Ésope comme l’imprimerie de Gutenberg et maintenant Internet sont à la fois la pire et la meilleure des choses. Se sont des outils incroyablement performants qui ont contribué et contribuent jour après jour à modeler les hommes et à façonner leurs sociétés. Libres à nous de les utiliser à bon escient… On ne peut qu’observer, soit dit en passant, que c’est loin d’être toujours le cas… mais si l’on considère le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide, où en serions-nous sans ces géniales inventions ?

Dans ce même ordre d’idées, on peut objectivement comptabiliser nombre d’éléments positifs liés à l’apparition d’Internet, des réseaux sociaux, de la presse et plus généralement des médias numériques. Surtout si on les compare avec les médias traditionnels, notamment la presse papier. Hormis le plaisir sensuel de manipuler le papier, de se noircir les doigts à l’encre, d’en respirer l’odeur… la quantité d’informations et la rapidité avec laquelle elles se propagent est sans commune mesure. Certes, leur véracité est sans aucun doute le point faible de l’édifice. Les « fausses nouvelles » submergent les internautes compulsifs et, dans la compétition effrénée au scoop, elles représentent un réel danger.

Pour en revenir aux présumées bénéfices, réjouissons-nous de cette immense banque de données qui s’enrichit à toute vitesse. Bien plus facile à consulter que de feuilleter le énième tome d’un dictionnaire, Universalis ou autre. Quant aux liens qui nous envoient avec une efficacité redoutable d’un mot à un autre, d’un site à un autre, c’est tout simplement… magique. Au point qu’on a parfois le sentiment, lors de recherches sur le web qu’il y a un avant et un après. Souvent, les gens et les événements d’avant semblent avoir disparus de la mémoire collective s’ils n’ont pas d’existence sur les moteurs de recherche. Pour beaucoup, aller à la pêche aux informations via une bibliothèque municipale qui se trouve comme par hasard à l’autre bout de la ville, est ressenti comme une corvée. Les premiers à profiter de cette nouvelle donne sont à l’évidence les étudiants, les chercheurs scientifiques ou littéraires, les historiens amateurs ou professionnels et les… journalistes débutants ou confirmés.

Dans la pratique, nos 6;000 articles sont de ce fait consultables sur notre site qui inclut une fenêtre de recherche par mot clé mais aussi visibles sur de nombreux moteurs de recherche comme Qwant, Bing, Yahoo… Le plus souvent, il suffit de taper Paris Côte d’azur suivi d’un mot ou plusieurs. On peut objectivement parler d’un progrès. En effet, l’impact des informations véhiculées par les articles (sachant qu’il faut faire un minimum de recoupements pour s’en assurer la pertinence) gardent une réelle permanence alors que les mêmes articles sur papier ont une visibilité beaucoup plus courte dans le temps. Pour un quotidien par exemple, si tu n’as pas lu tel ou tel éditorial le jour même et bien, si on ne t’en signale pas l’existence, tu passeras à côté… dommage, on parlait justement d’un sujet qui te tiens à cœur…

Cerise sur le gâteau, les auteurs de rubriques journalistiques, s’ils ont la curiosité de connaître le nombre de leurs lecteurs, leur lieu géographique, le temps de lecture passé… peuvent s’abonner à des services ad hoc. Ils leur donneront des renseignements utiles qui n’ont pas d’équivalent dans la presse papier car, si on peut savoir le nombre de journaux édités, le nombre de journaux vendus, le nombre d’abonnés il est aléatoire de connaître le nombre de lecteurs article par article.

Les réseaux sociaux comme Face Book, Tweeter et d’autres viennent à l’insu de notre plein gré, compléter cette panoplie de travail ou de loisir. Ils viennent renforcer les messages et surtout multiplier à l’infini le lectorat. Tels articles, informations, nouvelles (vraies ou fausse) vont démultiplier grâce à elle leur portée.

Peut-on vivre sans Internet, sans réseaux sociaux, sans téléphone… intelligent ? Très certainement mais cela va devenir de plus en plus difficile tant la pression sociale et sociétale est grande, au point qu’on est en droit de se demander : nous laissera-t-on longtemps le choix ?

* Plusieurs signatures ont honoré le magazine durant ses 20 années, spécialement Brigitte Bruno, Patrick Flet, Solèle Lanza, Jocelyne Mas, Patrick Chos, Daniel Béguin, Gérard Charlier de Vrainville, Jacques Beltramo… Merci à eux !