Bonnes ou mauvaises, ce sont des nouvelles...

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Catégorie Les paradoxales

Les journalistes le savent bien, les mauvaises nouvelles font davantage vendre que les bonnes. Les catastrophes, les révolutions, les tragédies, les faits divers les plus sanglants sont pour eux pain béni. Ils encouragent volontiers la polémique, sachant que le consensus intéresse moins et que les récits mettant en cause des gens heureux fatiguent vite le lecteur.




Est-ce pour cela que les politiques aiment si peu les journalistes ? Nous parlons évidemment des journalistes qui n'ont pas seulement pour étroite mission de leur «cirer les pompes »... fussent-elles celles de Roland Dumas.


Pas que mais il faut le reconnaître, les politiques n'aiment pas les mauvaises nouvelles. Leur entourage le sait bien, souvent réticent à en faire mention. Tellement qu'il lui arrive d'en gommer les aspérités, au point de livrer alors une information tronquée qui ne permette pas de saisir sa portée.


Dès le début de son premier mandat, le maire de Cannes, Bernard Brochand, avait donné à ses colistiers la difficile mission de ramener chaque jour une bonne nouvelle. Effort louable pour valoriser le travail accompli, celui qui se fait rarement sans effort et que les citoyens prennent souvent comme un dû. Mais que dire à un homme qui ne veut que des bonnes nouvelles lorsque des événements inattendus se succèdent. Plus souvent qu'espérés, ces derniers se rangent dans la catégorie des incidents déplaisants ou des accidents malheureux. Celui en charge de les rapporter n'a pas alors la tâche facile. A d'autres époques, on lui aurait coupé la tête. Pourtant, son rôle est capital. Le décideur en a besoin. Mais s'il y a beaucoup d'élus autour de l'autel, peu sont candidats à cet emploi !


Bonnes ou mauvaises, les nouvelles, c'est de l'information. Or, « l'information c'est le pouvoir » entendons-nous souvent. C'est sûrement vrai, sinon, les services des Renseignements généraux (devenus la DCRI) auraient été dissous depuis belle lurette…


Les politiques n'aiment pas les mauvaises nouvelles, mais qui les aiment ?