Cannes. Jean-Luc Annone, candidat aux municipales de mars prochain…

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Il se présentera sous les couleurs de l’Union Populaire Républicaine, parti politique qui s’est positionné en faveur de la sortie de la France de l’Union Européenne et de la zone euro. Il est présidé par son fondateur, François Asselineau, énarque, gaulliste, haut fonctionnaire, homme d’expérience, il s’oppose au FN de Marine Le Pen.




Jean-Luc Annone conduira donc la liste UPR cannoise lors de l’élection qui se déroulera les 15 et 22 mars prochains. Président de l’association humanitaire et environnementale ECO MER, il a créé et signé notamment la Charte de Qualité Marine en baie de Cannes en avril 2018 en partenariat avec la Mairie de Cannes. Les enjeux d’une élection municipale étant affaire de proximité, le candidat précise quelques uns de ses projets et positions.


Il pointe du doigt le fait que plus de 14 000 Cannois vivraient en dessous du seuil de pauvreté, l’équivalent de 19% de la population selon un rapport de l’Insee de 2016, et d’après lui, un des plus hauts taux de pauvreté de France. Une situation assez paradoxale dans la cité du Festival du Film, 2ème manifestation au monde la plus médiatisée… qui l’interpelle et à laquelle il veut remédier.

Même constat à propos du chômage qui voisinerait les 18,4%, là aussi, un des plus hauts taux de chômage en France.


Créer de l’emploi est donc une nécessité car pour le candidat. Selon lui, une majorité de personnes préférerait travailler plutôt que vivre des aides sociales, notamment celle de la mairie qui contribue pour sa part avec une participation d’environ 1 000 € par an et par personne vivant en dessous du seuil de pauvreté, soit une enveloppe totale de 14,8M€.


Les solutions envisagées pour créer des emplois locaux tourneraient principalement autour de l'université du cinéma de la Bastide Rouge initié par son rival, l’actuel maire de Cannes, David Lisnard. Il s’agirait de créer un studio de production cinématographique multi plateaux, d’étendre des formations en alternance en lien avec les professions du cinéma.


Autre secteur que le candidat souhaiterait développer, celui de la grande plaisance et des croisières, avec comme à Monaco, l’installation de quais flottants susceptibles d’accueillir des unités plus importantes, car actuellement, 80 mètres est quasiment la taille maximale d'accueil des yachts dans les ports que compte la ville : « D'un point de vue stratégique, un tel port serait idéalement placé à Cannes : profondeur et espace disponible en mer, proximité de l'autoroute, de l'aéroport, de Cannes, de ses palaces, des îles de Lérins... » Ceci permettrait aussi, ajoute-t-il, de mieux gérer les déchets et polluants inhérents à leurs activités, avec toutes des retombées économiques souhaitables pour toute la ville.


La montée des eaux et les épisodes pluvieux et venteux se faisant de plus en plus nombreux, la protection du littoral cannois est une nécessité que ce soit pour la protection de biens que de personnes. Jean-Luc Annone est favorable à l’installation d’épis rocheux en mer. Ces récifs artificiels, seraient d’après lui « plus propices que des statues pour faire revenir la faune et la flore disparues en baie de Cannes. »


L’objectif 0 déchet, 100% de recyclage lui semble possible. Prenant en exemple San Francisco, première ville au monde à avoir atteint ces objectifs tout en créant 4 000 emplois pour traiter les déchets, il calcule que Cannes aurait sur cette base un potentiel de 400 emplois, dénonçant au passage le trajet qu’emprunteraient actuellement nos déchets qui doivent transiter jusque dans le nord de la France pour y être incinérés.


Agir pour le logement de tous fait partie des thèmes qui lui sont chers. Il s’interroge : « Doit-on imposer une surtaxe à la taxe immobilière des résidences secondaires ? ». En effet, le taux de résidences secondaires à Cannes dépasse depuis peu les 50 %, selon le propre aveu du Maire, avec comme résultat que les Cannois y travaillant sont poussés à vivre à l’extérieur de la ville de la commune. Cette situation entraîne une forte hausse des prix de l’immobilier, et crée en outre, une concurrence déloyale aux hôteliers cannois car ces résidences sont bien souvent proposées en location saisonnière.




Partisan du Référendum d’initiative locale, élu maire, il demanderait immédiatement aux Cannois de se prononcer sur 5 sujets d’actualité cannoise. Par ailleurs, il s’inscrit ans la démarche anti-corruption initiée par l'association Anticor et signerait les 30 propositions pour une vie politique plus éthique.