La biodiversité fout le camp…

Difficile de croire que nous n’y sommes pour rien.

Depuis la reconnaissance en 2015 du caractère vivant et sensible de l’animal dans le Code civil la condition animale est devenue un sujet brûlant. Elle conditionne en grande l’état dans lequel se trouve la faune sauvage aussi bien que notre façon de concevoir l’élevage et par voie de conséquence, l’écosystème sur lequel nous sommes assis...



- Ane - Antalya -


Un sondage réalisé pour la Fondation 30 Millions d’Amis confirme que la protection des animaux est une préoccupation croissante et très largement majoritaire chez les Français, qui réclament des mesures concrètes en leur faveur en 2018. Jamais la cause des animaux n’avait occupé une place aussi importante dans le débat public. Les Français, dans leur très large majorité, rejettent toutes les atteintes portées à l’animal, qu’elles soient liées aux dérives de l’élevage intensif, en rapport avec les faits divers de maltraitances qui se multiplient ou qu’elles relèvent de pratiques d’un autre âge qui se perpétuent au nom de la « tradition ».


Leur défiance vis-à-vis des institutions et de leurs représentants ainsi que leur aptitude à défendre les animaux est très forte. En effet, près de 7 Français sur 10 considèrent que les animaux sont mal défendus par les politiques. Ce jugement est encore plus négatif chez les moins de 25 ans (76 %) et chez les possesseurs d’animaux de compagnie (73 %). A cette perception s’ajoute aussi le sentiment que les violences perpétrées à leur égard restent trop peu sanctionnées : 66 % des personnes interrogées trouvent que les peines prononcées pour mauvais traitements, abandons ou sévices graves ne sont pas suffisamment appliquées.



- Renard - Roubion -


Cette volonté – clairement exprimée – que soit enfin portée une plus grande attention aux animaux dans notre pays, se traduit par l’exigence de nos concitoyens de décisions concrètes tendant à un meilleur respect de l’animal. Fondation 30 Millions d’Amis préconise des mesures pour répondre à ces constatations :


1- La fin de l’élevage intensif 86 % des Français sont favorables à l’interdiction de l’élevage intensif, mode d’élevage qui vise à augmenter la productivité en raccourcissant les phases de croissance de l’animal ou en utilisant des espaces réduits, par exemple.


2- L’interdiction de la corrida 74 % des Français (+ des 2/3 de la population) se prononcent pour l’interdiction pure et simple des corridas en France. Un résultat supérieur de 8 points par rapport à 2010. Or cette pratique est toujours autorisée dans 10 départements français sur 101 au total. Cette exception légale aux sévices graves et actes de cruauté envers les animaux est massivement rejetée par nos concitoyens.


3- Le renoncement à l’expérimentation animale 90 % des Français sont favorables à l’interdiction totale de toute expérimentation animale lorsqu’il est démontré que des méthodes substitutives peuvent être utilisées à la place. Un résultat très clair en progression de 5 points par rapport à 2003. Il faut rappeler qu’environ 12 millions d’animaux sont sacrifiés chaque année sur l’autel de la Science en Europe.


4- La fermeture des élevages d’animaux à fourrure 86 % des Français exigent la fin des élevages d’animaux pour leur fourrure. Plus de 56 millions d’animaux sont exploités puis abattus pour leur fourrure dans le monde. Près de 285 000 personnes ont déjà signé la pétition de la Fondation réclamant la fermeture des fermes à fourrure en Europe.


5- L’arrêt de l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques 67 % des Français (soit près de 7 personnes sur 10) demandent une réglementation qui mette fin à l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques. Une franche opposition partagée par une soixantaine de communes en France qui ont interdit la présence de cirques avec animaux sauvages sur leur territoire. Sur ce thème, la pétition de la Fondation 30 Millions d’Amis recueille déjà plus de 235 000 signatures. En Europe, 22 pays (sur les 28 membres) ont d’ores-et-déjà fait le choix d’un cirque sans animaux sauvages.


6- L’instauration du dimanche comme jour non chassé 81 % des Français attendent que le dimanche devienne un jour non chassé. Un souhait très largement majoritaire et en constante augmentation : + 27 points par rapport à 2009 (54 %) et + 3 points par rapport à 2016 (78 %).