Monaco : le Grimaldi Forum dresse le bilan de sa politique

de développement durable...

L'activité débordante d'une telle structure entraîne une consommation astronomique d'eau, de papiers (photocopies, courriers, magazines, flyers publicitaires, brochures), d'électricité… La prise de conscience des responsables du Grimaldi Forum est méritoire et leurs efforts semblent le prouver.



-  photo V&A Dudush-

Chaque premier trimestre est l’occasion pour la cellule verte du Grimaldi Forum d’analyser les résultats enregistrés sur les axes d’actions prioritaires et ainsi mesurer l’efficacité du système de management environnemental mis en place au sein du centre de Congrès et de la Culture de la Principauté depuis sa certification ISO 14001 en octobre 2008.

Côté ressource en eau, la courbe de la consommation entre 2014 et 2015 a continué sa descente avec moins 3,5 %. Le ratio de 51,2 litres/visiteur en 2014 est ainsi tombé en dessous de la barre symbolique des « 50 ». La mise en place de nouveaux outils, tel le changement du système d’analyseur d’eau en 2015, participe ainsi à améliorer efficacement nos performances environnementales.

En matière d’efficience énergétique, 2015 a enregistré l’un des meilleurs résultats avec une baisse de consommation de moins 3,1%. Le bâtiment, équipé de 20 000 points de récupération de données, est géré via une gestion technique centralisée permettant une optimisation de la consommation d’énergie. L’évolution du parc de lampes vers de la basse consommation ou de l’éclairage Led se poursuit, notamment dans les auditoriums et les couloirs des loges. À ce jour, 78% du parc fixe d’éclairage du site est composé de références basse ou très basse consommation.

Il est à noter que pour la première fois, l’exposition estivale dans l’espace Ravel a utilisé un éclairage scénographique 100% Led, ce qui a permis d’enregistrer un gain de consommation de 91,5% par rapport à 2014, soit moins 45 000 kWh par rapport à l’été précédent !

L’objectif de diminution d’utilisation de papier a été, quant à lui, largement dépassé. Fixé à moins 3%  pour l’année 2015 il a en effet atteint moins 13,3%. Un chiffre historique puisque la consommation administrative de papier est passée sous le seuil des 1000 ramettes. Cet excellent résultat s’explique notamment par la mise en place de nouvelles procédures de dématérialisation dans les domaines administratif et comptable mais également dans la gestion et le suivi des dossiers événementiels.

Si depuis 2013 le taux de tri était resté au-dessus de la barre des 50%, celui-ci retombe à 42% en 2015.  524 tonnes de déchets ont transité par notre centre de tri l’année dernière, contre 631 tonnes en 2014. La typologie même des événements, variable d’une année sur l’autre pondère cet écart, comme par exemple plus ou moins de salons accueillis ou évolution de la part de réemploi du bois utilisé pour l’expo d’été. 

Certaines filières sont toutefois en amélioration, comme le papier dont le taux de tri a fait un bond de 7,9% par rapport à 2014, avec 25 tonnes triées en 2015. C’est notamment grâce aux efforts des équipes sur certains événements clés où des salariés bénévoles n’hésitent pas à prêter main forte aux équipes dédiées afin d’améliorer le tri suite à de gros événements grands générateurs de papier. Côté moquettes recyclables, les résultats sont toujours satisfaisants, avec 49,7 tonnes récupérées en 2015.

Cette politique s'appuie sur une équipe de 4 permanents, renforcée par des intérimaires en période d’activité intense.

La Côte d'Azur qui compte de nombreux centres de congrès ainsi que le Festival de Cannes et des centaines d'hôtels qui reçoivent chaque années des millions de touristes, produit une quantité particulièrement importante de déchets en tout genre. Si certaines structures ont réagi devant ce gaspillage, il reste encore beaucoup à faire. 

Des grandes entreprises et de moins grandes aussi, notamment dans les zones industrielles et à Sophia Antipolis sont carrément à la traîne. Quant à l'idée de produire en amont moins de déchets papiers par exemple, il reste du chemin à faire. La dématérialisation des données et des documents est une piste mais, ne soyons pas naïfs, elle a aussi un coût énergétique...