Cannes : querelles autour des tables de restaurant…

des limonadiers aussi.

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L'Union Patronale Restaurateurs et Limonadiers, l'UPRL, a connu ses heures de gloire et joué un rôle non négligeable dans les élections municipales. Leurs présidents successifs (certains ayant pris soin de se démettre de leur fonction associative peu avant les échéances) avaient fait ostensiblement campagne pour un candidat, apportant avec eux leur concours et un précieux carnet d'adresses. Entre autres élus, en ont bénéficié Michel Mouillot, Bernard Brochand et Philippe Tabarot, les deux premiers ayant décrochés la timbale...


Trois présidents auront marqué de leur empreinte ce syndicat de professionnels de la restauration. Il s'agit d'Alain Roy, durant 15 ans à la tête de l'influente institution et qui en avait fait un passage obligé pour les prétendants aux plus hautes fonctions, de Daniel Alessio qui contribua largement à l'élection de Bernard Brochand lors de son premier mandat et d'Alain Viotti, homme d'ouverture et de consensus.


L'influence de l'UPRL a diminué durant la présidence de Noël Di Giovanni mais pas au point de diminuer sa velléité de participer aux débats locaux. Mais la position très critique vis à vis de la majorité en place a créé un schisme car il n'est jamais bon de s'afficher contre le pouvoir en place… Ce dernier (la majorité municipale) a ainsi vu d'un bon œil la création en 2010, d'un éphémère concurrent destiné à donner la réplique, le Syresca, qui réunissait en son sein les opposants à l'UPRL version Di Giovanni : Patrick Tartary, David Barokas, Michel Chevillon, Gérard Grisoni, Ludo Cresci... tous favorables à un dialogue plus... constructif avec la municipalité.


Une certains nombre d'entre eux se retrouvèrent d'ailleurs plus tard adhérents d'une section ad hoc de l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie). Celle-ci a réagi récemment à propos du « paysage syndical patronal de la région cannoise ». Pointant du doigt le non renouvellement, en tant que syndicat adhérent, des cotisations de l'UPRL dues au syndicat national, elle en déduit logiquement que la structure cannoise n'est plus membre de l'UMIH et ne peut s'en réclamer. Elle enfonce le clou, précisant que « l’UMIH nationale est représentée par Alain Lahouti, président UMIH 06 Cannes HCR, et Michel Chevillon, Président UMIH 06 Cannes Hôteliers, qui œuvrent au quotidien pour défendre les professionnels cannois. Plus de 90% des hôteliers cannois sont adhérents à UMIH 06 Cannes Hôteliers et plus de la majorité des cafés et restaurants cannois sont adhérents à UMIH 06 Cannes HCR. »


La messe est dite...jusqu'à dimanche prochain !