« Cannes peut mieux faire ! »

c’est l’avis du candidat Philippe Tabarot.

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Poursuivant sa campagne pour les élections municipales, Philippe Tabarot, en compagnie d’Henri Céran, conseiller municipal et ancien directeur du Tourisme de la ville et d’Annie Peron, une nouvelle venue dans son équipe, a développé son argumentaire à propos de l’attractivité de Cannes.


- Philippe Tabarot entouré d'Annick Lacour à sa gauche,
d'Annie Peron et d'Henri Céran -

Cannes, ville dont la prospérité dépend du tourisme, est-elle à la hauteur des enjeux ? Philippe Tabarot aidé dans son analyse par Henri Céran qui connaît parfaitement le sujet, la politique menée par la ville est trop frileuse et peu adaptée à la situation. Une situation qui est loin d’être idyllique. Certes il y a la crise, la concurrence mais il y a aussi un manque de clairvoyance et de cohérence de la part de ceux qui sont là depuis maintenant plus de 12 ans. Le candidat propose un recentrage sur le tourisme d’affaire, la recherche de congrès spécialisés et surtout, il convient d’aller chercher les clients dans un périmètre de proximité. Si les Brésiliens, les Chinois, ou les Américains débarquent en (petit) nombre, c’est bon à prendre mais, la conjoncture donne priorité à des entreprises et des sociétés dont les budgets ont diminué et qui n’entreprennent plus de grands déplacements... les clients ont plus de chance d’être prioritairement trouvés en Europe et dans un rayon relativement limité (sur la base de trois heures d’avion).

Autre sujet que Philippe Tabarot met en tête de gondole : les plages, y comprises celles de La Bocca, traditionnellement délaissées où se situent majoritairement celles réservées au public et gratuites. S’il est élu, il ne craindra pas d’emprunter pour résoudre le grave problème de la diminution du sable sur les plages. Une menace pour l’industrie du tourisme local, surtout estival. La solution la plus logique semblerait être un enrochement pour stopper de façon pérenne, l’érosion.

Après La Bocca qui reste à l’ouest un territoire sous développé où réside une partie de l’avenir de Cannes, à l’est, la pointe du Palm Beach offre aussi de belles perspectives. En raison d’une situation juridique complexe, le candidat évoque avec prudence, sa possible transformation. Il reprend en cela, l’idée d’un Jean Robert Toutain, ancien PDG du casino, qui avait rêvé dans les années 70 d’un vaste ensemble balnéaire comportant, hôtel, casino, piscine, plages... le projet Frantour. Mais depuis, la Loi littoral a posé bien de nouvelles contraintes.

Se profile dans les propositions de Philippe Tabarot l’idée de relancer une machine grippée. Les hôtels cannois en témoignent. Ils n’ont jamais depuis les années soixante fermé aussi longtemps et le Palais du Festival n’a jamais eu autant de mal à remplir ses salles de congrès. Henri Céran avance le chiffre de 200 000 clients perdus depuis le début des années 2000 tandis que le chômage, lui, a augmenté, se situant au dessus de la moyenne nationale.

Philippe Tabarot stigmatise aussi le projet de technopole du Cinéma, coûteux et disproportionné. Il risque de déstabiliser tout un quartier résidentiel. Il propose de recentrer le dossier du septième art sur le Palais et ses dépendances pour offrir aux touristes, surtout en été, un espace dédié au Festival et aux films, avec des expositions temporaires, des projections... Et pour donner plus d’attractivité, mettre en place une animation ambitieuse et quasi permanente de spectacles lumineux, sortes de « sons et lumières », visibles à tous. Un petit mot sur La Malmaison, bijou sur La Croisette que le candidat voudrait voir entièrement réservée à des expositions de renom. Une appréciation sur la SEMEC qui gère les congrès : à la mairie ils veulent que le Palais gagne de l'argent, je préférerais que ce soient les commerçants qui en gagnent ! Un Palais qui doit aussi revoir ses offres tarifaires à la baisse, et inciter les participants à davantage fréquenter les restaurants alentours... plutôt que de se cantonner à la restauration servie à l’intérieur...

Le soleil ne fait pas tout ! Cannes est une ville qui avance sur son erre, une Belle qu’il convient dans l’intérêt général de réveiller de sa léthargie : tel est le message implicite que voulait faire passer ces jours-ci Philippe Tabarot.