Mama Shelter ou le génie prophétique

de la famille Trigano.

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Quand il y a plus de 50 ans, Gilbert Trigano eut l’idée des « Clubs Méditerranée », des vacances, à l’époque, tout compris, à prix très accessibles, dans le monde entier, personne n’y croyait et pourtant…. Serge Trigano, son fils, vient de prendre sa revanche ! Après avoir été évincé du « Club Med », il a eu l’idée géniale de créer des hôtels urbains, à mi-chemin entre la chambre d’hôte et la chambre d’hôtel, à des prix très compétitifs (à partir de 49 € en promotion sinon de 79 € toute l’année).


Après « conspiration » avec Philippe Stark, sept années d’efforts (les banques rechignaient à les suivre) et de ténacité, les deux hommes ont mené à bien leurs projets : Mama Shelter a vu le jour, alors que Benjamin et Jérémie Trigano, les fils de Serge, et Cyril Aouizerate avaient rejoint l’équipe des fondateurs.

À ce jour, après Paris dont la gestation fut longue, ils brûlent les étapes en ouvrant en 2 ans, Marseille, Istanbul et Lyon. À venir à l’automne l’ouverture de Bordeaux. La philosophie est toujours la même : ils s’implantent en milieu urbain, près du centre ville, dans des quartiers où le foncier est accessible. Ils rénovent ou rasent et reconstruisent pour obtenir des grands cubes en béton, acier et vitres qui abritent aux environs de 150 chambres. Ces hôtels se positionnent comme des centres de vie, avec animations, bars, salle de conférence, restaurant, tables d’hôtes…

La décoration de Philippe Stark est aussi originale que le concept : parmi les 5 catégories de chambres (de 15 à 45 m2), si les couleurs pastels changent, l’agencement reste le même : murs en ciment brut qui alternent avec des pans de murs pastels, literie et lingerie haut de gamme, meubles minimalistes, un confort absolu dans un « cocon » futuriste.

Sur les murs, dans les ascenseurs et aux plafonds, des graffitis et des pensées imprimées. C’est un lieu de fête où l’on vient se détendre, lire, jouer, se restaurer, rencontrer des amis, voire danser lors des soirées jazzy. Si la décoration initiale reste la même dans tous les hôtels, chacun bénéficie d’une identification. L’élaboration des cartes a été confiée au grand chef étoilé, Alain Senderens, qui y installe un de ses « poulains » pour décliner une cuisine « bistronomique » autour de produits frais, de saison et de qualité.

À Marseille, où l’hôtel a été entièrement bâti, la moyenne d’âge du personnel est de 30 ans. Aux fourneaux, Jean Grezel, un ancien d’Éric Briffard, propose, dans une grande salle à manger meublée de façon hétéroclite (des bergères capitonnées y voisinent avec des chaises de bistrot), une carte aussi attractive au niveau gustatif qu’au niveau des coûts : à partir de 6 € pour les entrées, de 18 € pour les viandes, de 16 € pour les poissons, de 6 € pour les desserts. Les préparations sont originales, tout en restant proches de la tradition des bistrots. D’ailleurs, les Marseillais l’ont compris, le restaurant fait le plein midi et soir.

Parmi les nombreux atouts des lieux, à noter le jeu d'échecs géant qui se joue pieds dans l'eau dans un bassin d'une vingtaine de cm de profondeur, le Babyfoot de 4 m de long pour jouer à 8 ou 16 personnes, les tables d'hôtes pour se rassembler et partager des plats, la cuisine ouverte, l'omniprésence du jeune directeur, Cyril Denoix, (ancien du Groupe Concorde) et du responsable de l'animation (soirées DJ) et le Bar à Pastis...

... 300 personnes fréquentent quotidiennement ce lieu inclassable, mélange de luxe et de design branché, confortable, convivial, gai, à l'ambiance mère poule, où l'on peut se sentir comme chez soi.

 

Mama Shelter

64, rue de la Loubière - 13006 Marseille – tél. 04 84 35 20 00