Paris : Une Conférence sur l’environnement

pleine de... promesses.

France Nature Environnement positive. Pour son président, Bruno Genty : « Arrivés assez inquiets, nous repartons avec quelques satisfactions et encore beaucoup d'interrogations. Qu'il s'agisse de la fermeture de Fessenheim, de la création d'une agence de la biodiversité ou encore de la réforme de la fiscalité, nous attendons avec impatience de connaître les détails de la mise en œuvre et les budgets alloués. L'ambition est là mais nous avons vécu trop de déconvenues par le passé pour nous laisser aller à un débordement de joie. Je reste inquiet sur le financement du dialogue environnemental même si je me réjouis de voir que le dialogue avec les autres parties prenantes a plutôt bien fonctionné lors de cette conférence environnementale».

Entrant dans le détail l’association fait état, concernant la Transition énergétique, de réelles avancées mais aussi de zones d'ombre. Ainsi le calendrier attenant la fermeture de la centrale de Fessenheim : « Il convient maintenant de s'assurer que les différentes étapes conduisant à la fermeture de la centrale (notamment le volet social pour la reconversion des salariés, y compris les sous-traitants) seront inscrites dans un agenda pour éviter de voir ce quinquennat s'achever avec une centrale toujours en activité... » Prudence aussi sur le volet de l’exploitation du gaz de schiste et de l’éolien. La biodiversité aura... enfin une Agence. Qu’elle ne soit pas une coquille vide, averti la FNE !

Sur le dossier Santé indissolublement lié à la qualité de notre environnement : « La suppression du bisphenol A dans les contenants alimentaires est une bonne chose mais dissimule mal le peu d'annonces faites dans le domaine de la santé. Un engagement concernant la lutte contre la pollution de l'air en ville était attendue par plusieurs ONG. Alors que les impacts sanitaires du diesel sont de plus en plus dénoncés et que la France fait partie des mauvais élèves pour ce qui est de l'exclusion des véhicules les plus polluants de nos centre-ville, le gouvernement devra sérieusement accélérer s'il veut enfin être à la hauteur des attentes des Français en matière de risques sanitaires et environnementaux. Et ce n'est pas la création de véhicules parcourant cent kilomètres en n'utilisant que deux litres qui réglera le problème... »

L’association déplore aussi que « le verdissement de la fiscalité n'est pas encore devenu une priorité du gouvernement alors que le Premier ministre a rappelé dans son discours que, là encore, nous étions très en retard par rapport à nos voisins européens. »


- Bora Bora - photo Samuel Etienne -

À l’occasion de cette première Conférence environnementale, l’IFRECOR (Initiative Française pour les récifs coralliens) a eu l’opportunité de développer sa propre thématique accès sur l’importance de la préservation de la biodiversité, particulièrement celle des récifs coralliens, mangroves et herbiers, en y associant même les forêts tropicales. La France est en effet le seul pays au monde à posséder des récifs coralliens dans les trois océans de la planète, ce qui lui confère une responsabilité toute particulière en matière de préservation et de bonne gestion de ce patrimoine. Ils couvrent près de 10% de la surface totale des récifs, ce qui place la France en 4ème position.

La matinée du samedi 15 septembre de la Conférence environnementale fut consacrée à la biodiversité en outre-mer dans le cadre de la table ronde biodiversité. Celle-ci est présidée par Victorin Lurel, Ministre des Outre-mers, Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et des forêts et Cécile Duflot, Ministre de l’Égalité des territoires et du logement. Les participants ont planché sur des propositions pour une gestion durable des milieux naturels, lesquelles serviront de base à une future loi-cadre visant à faire de la France un pays exemplaire en la matière. Qui vivra verra !