Côte d’Azur : un brin de mimosa pour souvenir outre-Méditerranée...

Cette année 2012 va être pour beaucoup de Français d'Algérie, triste et nostalgique.

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Beaucoup de manifestations se préparent. Certains fêteront l'Indépendance de l'Algérie, la fin de la guerre, d'autres pleureront la perte de leur pays car tout un peuple s'est arraché à sa terre natale et comme une mère, une terre natale ne se remplace pas. Dans un monde où tout est catastrophe, chômage, violence, crise, morosité, Joselyne Mas nous invite à regarder le ciel bleu et cette nature qui nous donne tant de belles choses à voir, entendre, sentir.

Mimosa de mon enfance.

Janvier- février, c'est l'époque où le mimosa enchante nos âmes. Ils mettent une touche de soleil dans le gris du ciel. Visage enfoui au cœur des grappes de fleurs d'un jaune éclatant, au parfum si doux et subtil comme une caresse, je me souviens...




Dans le jardin de mes grands-parents à Baraki, il y avait  un énorme mimosa qui tous les ans, à l’époque de la taille, jouait un rôle particulier entre mon grand-père et moi. Je me revois au pied de l’arbre, étendue, bras en croix, sur la terre, mon grand-père sur une échelle taille et m’enfouit petit à petit sous les branchages odorants et duveteux. Que de fou rire et de complicité entre nous ! Mon grand-père redescend de l'échelle et fait semblant de me chercher : « Mais où est elle, cette petite ? » Je ris à m’étouffer.


Mimosa de mon enfance,
Senteurs dorées,
Caresses de velours.
Éclats de soleil de mes vacances,
Parfum suave et frais,
Jardin de mes amours.
Dans mon cœur à jamais,
Impossible à oublier.

Jocelyne MAS