Tourisme de plaisance : Les ports de la Côte d’Azur et de la Riviera italienne en phase...

pour mener à bien le programme européen de coopération Alcotra. L'économie bien sûr mais aussi la protection de l'environnement en ligne de mire.

Près d’une centaine d’acteurs économiques et institutionnels s’était donné rendez-vous le 10 juin dernier lors de la présentation du programme Franco-Italien « Ports Riviera Cooperation ». Ce Projet Intégré Transfrontalier a pour but une meilleure synergie entre les ports de la Côte d’Azur et ceux tout proche de la Riviera italienne.

Cette rencontre a permis de déblayer le terrain et d’évaluer les différents volets de cette coopération. Le volet Économie avec la mise en place de la nouvelle plateforme « Resaports », première Centrale de pôle d’amarrage des ports qui comme le rappelait Bernard Kleynhoff, président de la CCI Nice Côte d’Azur, permet d’accéder à une offre élargie de services à usage des plaisanciers. Depuis 2009, ces services se sont étendus à des informations touristiques de proximité, restaurants, musées, météo, loisirs… ainsi qu’à une base de données exhaustive référençant près de 875 entreprises dans le domaine de la plaisance et du nautisme.

Concernant le volet formation, Jean-Pierre Galvez, président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat des Alpes-Maritimes mettait l’accent sur la nécessité de développer des offres polyvalentes adaptées aux besoins spécifiques des professionnels de la mer dans les domaines notamment de l’électromécanique et de la chaudronnerie. Une option qui a l’agrément de Daniela Ebano de la direction de la Chambre de Commerce d’Imperia. Elle insistait sue l’intérêt de la transmission traditionnelle des expertises et du savoir-faire de TPE et de la mise en place d’un cycle de formation aux métiers de la mer à usage des chômeurs ainsi qu’un programme de formation continue dédiés aux salariés.

Côté Environnement, c’est Véronique Tourrel Turquand, UPACA, qui présentait la certification de Gestion Environnementale Portuaire, permettant aux gestionnaires de ports de plaisance en France, de répondre aux enjeux environnementaux : « Depuis 2008, 19 ports de la Riviera Française et 7 ports de la Riviera Italienne dont 2 ports pilotes labellisés Ports Propres se sont engagés dans cette démarche. Il s’agit ici d’établir un référentiel européen de bonnes pratiques ».

Invité d’honneur de séminaire, Jean-Pierre Dick, navigateur niçois et vainqueur de la Barcelona World Race en 2011. Il a tenu à apporter son témoignage sur la pollution croissante qu’il a observé à son retour en méditerranée et dénonce les conséquences dramatiques sur l’évolution du milieu marin. « Nous avons recensé avec Loïc Perron une bouteille d’eau en plastique tous les 100 mètres ! Un comportement qu’il faut impérativement changer en s’unissant aux pays limitrophes de la Méditerranée pour lancer de vastes opérations de tris des déchets organiques qui souillent les ports et généraliser l’utilisation de packagings ramenés sur terre pour être ensuite traités et recyclés. Il faudrait également déployer davantage de bateaux faisant office de réservoir pour récupérer les eaux noires et grises déversées en haute mer par les bateaux de plaisance. » Cette constatation fait froid dans le dos et doit contribuer à faire prendre conscience le public et les institutionnels de la gravité de la situation et des mesures drastiques qu’il semblerait plus que souhaitable de prendre.

- Éric Ciotti, président du Conseil général des Alpes-Maritimes, au cantre des participants et des principaux intervenants -

Inauguré par Cristina Barabino, Assessore della Provincia di Imperia et Gilbert Mary, Vice-Président du Conseil Général des Alpes-Maritimes, le séminaire a permis d’établir un état des lieux des ports de plaisance, secteur clé de l’économie de la Riviera transfrontalière qui s’étend du Massif de l’Estérel dans le Var, jusqu’à la zone de Savone en Italie.