Culture : La Nuit des Musées donne la part belle aux arts asiatiques.

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Les musées sinophiles et nipponophiles participent à la soirée européenne.

Frédéric Mitterrand l’a annoncé, cette septième nuit culturelle mettra en avant des échanges pour faire fusionner « l’esprit de la Nuit » et la Culture. À travers l’Europe, c’est plus de 3000 musées qui ouvriront leurs portes gratuites jusqu’à tard le soir.

Sur la Côte d'Azur, du Musée Napoléonien de Juan-les-Pins au MAMAC niçois, en passant par le Musée international de la parfumerie grassoise, la Nuit des musée sera sous le signe de la musique avec des concerts ou visites au fond sonore atypique.

Les touristes français curieux seront-ils à l’affût des musées asiatiques comme ils ont été émus par la tragédie japonaise ?

Le Musée des Arts Asiatiques de Nice joue aussi le jeu nocturne. Au programme : une lecture de poésie par la poétesse chinoise Ma Desheng au milieu de ses œuvres en pierre et une visite libre du musée avec les expositions du moment : « Lignes d’Asie » et les photographies de Karens Padaungs des réfugiés en Thaïlande.

L’hexagone n’est pas en reste en matière de musée asiatique. De Vichy à Bayeux, les musées artistiques ont revêtus leurs costumes asiatiques et propose des visites insolites comme celles des tapisseries et parchemins médiévaux japonais.

- Paris japonise-t-il ? Assurément !

Le Musée Albert-Kahn, le Musée Cernuschi et le Musée Guimet proposent des expositions d’objets et de clichés japonais, des concerts démonstrations de percussions et de pièces rares.

Là où la vie nipponne est la plus visible à Paris, c’est évidemment la Maison de la culture du Japon. Le centre, ouvert jusqu’à 23 heures, se fera beau, pour l’occasion pour les petits et les grands. Réalisations de Bentô, boulettes de riz amusants et esthétiques pour les enfants et exposition pour tous. « Le royaume des personnages » est, en effet, le meilleur moyen de comprendre la société japonaise et de s’en amuser.

D’Astro Boy à Pikachu, ces personnages de la société « Kawaii », mignons et enfantins divertissent les enfants comme ceux qui en sont restés. Et pourtant, le héros d’Osamu Tezuka, Astro Boy symbolise également le début des dessins animés à la télévision japonaise. Avec Hello Kitty, The Rangers ou Final Fantasy, c’est toute la société japonaise qui est dépeinte avec sa société de consommation massive de mangas, les chocs pétroliers et le perfectionnement des robots. Les années 90 sont marquées par le séisme de Kôbe, l’attentat dans le métro tokyoïte et le cloisonnement est roi dans la vie comme dans les jeux avec les Tamagotchi ou l’apparition des Otaku. Qu’en sera-t-il des années Fukushima ? Les images de synthèses adulées par les jeunes et l’attrait des personnages kawaii sur Internet sont peut-être le symbole d’une société ouverte mais encore fragile.

Une exposition qui n’est pas uniquement qu’une succession de personnages attachants mais aussi le décryptage d’une nation puissante et admirée.

Pour plus de renseignement sur le programme dans la région PACA, cliquez ici.

Solène Lanza