Nice à l’heure de la Chine et du soleil levant...

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cultive l'art de vivre.

En attendant la déferlante annoncée de la manne que devrait représenter dans un avenir proche les touristes chinois et indiens, Nice joue la carte asiatique à travers un programme d’expositions et d’animations. Son musée départemental des Arts asiatiques proposera le 5 février (19 h), à l’occasion du nouvel An chinois, des démonstrations et la pratique des arts martiaux chinois.

  

Au programme, une initiation au Tai Chi Chuan et au Qi Gong sous la conduite silencieuse des intervenants. À la fois art martial interne de défense, et gymnastique énergétique taoïste, le Tai Chi Chuan a été créé par un taoïste Chan Zhangfeng entre 1260 et 1308. Art de vivre, il repose sur les lois du yin et du yang, et insiste sur la complémentarité plus que sur l’opposition. Sa pratique souple et douce le rend accessible à tous, et à tout âge. Les mouvements lents et continus fortifient le corps, apaisent le mental et font circuler l’énergie. Le Qi Gong, lui, est composé de deux idéogrammes chinois «Qi » qui se traduit pas souffle, énergie et « Gong » qui désigne le travail. Art de faire circuler l’énergie interne, il vise à maintenir ou à réparer l’équilibre entre les différents organes du corps.

Libres et gratuites, ces pratiques sont ouvertes à tous, débutants ou pratiquants, sur réservation au 09 92 29 37 03. Rappelons que ces animations sont également proposées sur le parvis du musée tous les samedis matin de 10 heures à 11 heures 30.

Autre animation proposée, les ateliers d’origami, de calligraphie chinoise ou japonaise. Ils se dérouleront les mercredis et samedis à 15 h, et seront ouverts aux adultes et aux enfants. Que ce soit dans le quotidien ou l’exceptionnel, la gestuelle asiatique se veut harmonie entre technique et spiritualité, ainsi que l’illustrent les démonstrations des artistes des ateliers du musée. Ainsi, Keiko Yokoyama viendra le samedi 5 et mercredi 16 février pour partager ses connaissances sur l’origani, cet art du pliage de papier japonais, signe de bonne éducation et transmis depuis de nombreuses générations. Sans colle ni découpage, l'origami compte des centaines de modèles de pliages, comme les trois fondamentaux : la grue (le plus représentatif de l'esthétique japonaise par sa finesse), la grenouille (le plus plastique), et le crabe (le plus élaboré). À côté des modèles traditionnels, s'ajoutent sans cesse des créations contemporaines. Keiko Yokoyama, toujours lui, s’attaquera à la Calligraphie japonaise, Shodo, le mercredi 9 et samedi 26 février.

  

Puis le samedi 12 et mercredi 23 février, ce sera au tour de Lin Chi-Yi d’explorer la calligraphie chinoise, Shufa. Parmi tous les arts, celui-ci occupe une position privilégiée car les plus anciennes traditions chinoises prêtent à l'écriture un pouvoir magique : l'écriture est une prise de possession de l'univers dont elle sonde et perce les secrets. Bien que ce caractère sacré se soit progressivement estompé, la calligraphie constitue toujours une discipline spirituelle. Ainsi, moyen d'expression, la calligraphie permet à celui qui la pratique d'accomplir une expérience intérieure dont le but ultime est le perfectionnement de soi et la réalisation, par la création, d'une communion avec l'univers. Réservation obligatoire au 04 92 29 37 03 - tarifs : adulte : 10 € ; moins de 16 ans : 3,5 € par séance - nombre de places limité