Monaco : Leonard de Vinci en « guest star »,

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en septembre, au Grimaldi Forum.

Pendant de nombreux siècles, les planches de Leonardo sont restées dans le mystère, protégées comme des bijoux dans des palais et bibliothèques du monde entier, avec une connaissance très limitée de leur contenu. Ce n’est qu’à la fin des années 800 qu’a commencé le travail phénoménal d’interprétation de ces paroles et dessins qui semblaient avoir été crées par un fantastique magicien et non pas par un homme, en chair et en os, sans aucun doute génial.

Une des collections les plus importantes de planches léonardiennes se trouvait (et se trouve encore) dans une grande bibliothèque de Milano, la Bibliothèque Ambrosiana. Cette collection était connue comme le Code Atlantique, un nom qui n’a pas été choisi par Leonardo mais par quelqu’un qui avait comparé ce grand album aux atlantes géographiques de l’époque.

Plus de 1 200 dessins étaient collés sur les pages de cet album et c’est finalement un passionné, Giovanni Piumati, responsable de la plus grande académie italienne, les Lincei, qui s’est mis à l’œuvre. Après 15 années de travail passionnant, il a conclu la transcription intégrale de toutes les planches de l’Atlantique. Tous les dessins et textes (enfin compréhensibles pour tous !) ont été publiés sur du papier spécial à un nombre limité de copies, destinés aux institutions et aux savants qui pouvaient, après plus de 4 siècles, commencer à étudier la pensée d’un des plus grands protagonistes de la Renaissance Italienne.

Sous le Haut Patronage du Prince Albert, l’association Dante Alighieri Monaco et l’Association Monaco-Italie organisent sur ce thème, du 1er au 24 septembre, une exposition. Elle présente une sélection significative de planches originales de la première édition intégrale du Code Atlantique, mise à disposition par l’Académie Nationale des Lincei. S’y trouveront des dessins dédiés au rêve de voler, au projet de machines puissantes, à l’étude de la géographie et des mathématiques, à l’idée d’inventer de nouveaux engins de guerre. Il y aura aussi un témoignage du maître… styliste. En complément des planches, seront exposés certains modèles d’engins projetés par Leonardo et réalisés par d’importants modélistes italiens. Seront aussi visibles des machines de guerre, de chantier, des machines pour voler et d’autres encore qui proposent des solutions très modernes comme le changement de vitesse…

Les plus petits pourront s’amuser avec des jeux inspirés par Leonardo. Ils découvriront les devinettes écrites par le génie de Vinci, ils pourront inventer des machines fantastiques, essaieront de dessiner les animaux fantastiques décrits par le maître, pourront mesurer leur habilité en démontant et remontant des jeux en bois, comme le Pont de Leonardo.

Le message principal que veut passer cette exposition, surtout pour les plus jeunes, est lié à valeur attachée à la curiosité, porte privilégiée à la connaissance et à l’inventivité.

À noter qu’une Conférence sur le thème « Les envols de l’esprit : le Code Atlantique de Leonardo da Vinci » sera donnée par le Professeur Carlo Barbieri, Professeur à l’Université Ambrosiano de Milan, le 1er septembre à 18 h 30 dans la salle Camille Blanc du Grimaldi Forum Monaco.

- Grande Verrière du Grimaldi Forum Monaco - 10, avenue Princesse Grace - 98000 Monaco - du 1 au 12 septembre tous les jours de 10 h à 20 h - nocturnes les jeudis 2 et 9 septembre jusqu’à 22 h - du 13 au 24 septembre tous les jours de 12 h à 19 h – 8 € l’entrée -

 
  • Le projet des vis aériennes, un des plus connu de Leonardo, est considéré de façon commune comme la plus vieille étude d’hélicoptère. Il se base sur le principe suivant : une vis sans fin montée en pivot sur un axe de rotation, que l’on fait tourner très rapidement, devrait s’élever dans l’air. En réalité, ce principe est plus semblable à celui de l’hélice des avions modernes plutôt qu’à l’hélicoptère, basé sur des palettes tournantes. Dans le projet léonardien, la vis présente un rayon d’environ 5 mètres, une structure en roseau recouverte de toile de lin amidonnée avec des bords métalliques de renfort. La rotation de l’axe survient grâce à la poussée d’hommes qui marchent autour ou de par l’enroulage rapide d’une corde autour de la base.