Les perles de l’actualité : en France

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et surtout à gauche...

  • Le PS ne badine pas avec le doit de réserve des fonctionnaires. Aurélie Boullet vient de l’apprendre à ses dépends. Elle avait osé écrire un livre, « Absolument dé-bor-dée ! », sous le pseudo de Zoé Shepard. Une décision ab-so-lu-ment ignoble qui n’a pas, à notre sens, été suffisamment dénoncée par les médias et par tous ceux qui font profession ou qui ont vocation d’écrire. Le Canard ab-so-lu-ment pas assez déchaîné, a été bien timide à défendre la pécheresse. Car que lui reproche-t-on ? D’avoir critiqué, avec beaucoup d’humour, des situations que beaucoup de fonctionnaires connaissent ou ont connu au cours de leur carrière, qu’ils soient ou furent sous la férule de chefs de service pistonnés et ou qui ont bénéficié de l’avancement automatique propre à leur statut. Chefs de service rendus ab-so-lu-ment à leur point d’incompétence, souvent dépassés par les événements et soumis aux pressions et caprices des politiques momentanément en position de décider. Elle écope de dix mois de suspension. Une sanction qui lui a été annoncé par Alain Rousset le président PS du Conseil régional d’Aquitaine. Un moindre mal puisque, sans craindre le ridicule et manquant ab-so-lu-ment de mesure et de… compassion, le conseil de discipline de son établissement (certains de ses membres se sont sans doute reconnu dans les personnages du livre) s’était d’abord prononcé pour une exclusion de deux ans, sans… rémunération. On s’imagine le tôlée des biens-pensants de gauche si l’affaire avait eu lieu dans un Conseil régional tenu par la droite. Il est vrai, qu’il n’y en a plus guère de disponible sur le marché…
  • Question ridicule, Bernard Kouchner, a décroché le pompon. C’est ce qui arrive lorsqu’on est de gauche, ministre dans un gouvernement de droite qui se décide à mettre en place des mesures pour assurer la sécurité des biens et des personnes et le respect de textes de lois en vigueur. Après avoir « pensé » à une démission spectaculaire, notre bon traître a réfléchi. Se fiant au sondage qui annonce le candidat de la gauche gagnant à la prochaine élection présidentielle, il a d’abord « pensé » à un rapprochement avec ses ex-copains du PS mais, lucide – faut pas rêver quand même – il a préféré rester au poste,… droit dans ses bottes. Le député azuréen connu pour ne pas avoir la langue dans la poche, Lionnel Luca, ne l’a pas loupé qui juge cet exercice de funambule du plus mauvais goût et insultant pour la majorité gouvernementale.
  • Ségolène Royal, en ces temps déjà pré-électoraux, pré-présidentielles, pré-primaires, semble découvrir que le problème de la sécurité n’est pas de droite, ni, implicitement d’extrême droite. Tiens, tiens ! Preuve en est, ajoute-t-elle, « la droite a échoué sur le traitement de ce dossier. » Que dire alors de la gauche lorsque durant la présidence de Mitterrand, elle fut au pouvoir, que dire depuis qu’elle gère les Régions qu’elle détient d’ailleurs presque toutes, et dans les Villes ? Astucieusement, Ségolène rapproche la sécurité au social, expliquant que « ceux qui souffrent de l'insécurité au quotidien – dans les quartiers, dans les transports, à l'école – sont aussi ceux qui souffrent de la précarité économique et sociale. » Bien vu ! Mais on fait quoi de cette découverte, on rend les gens plus riches, et comment ? À coup d’aides… sociales payées par ceux qui ont du travail et qui, trop contents d’en avoir, payent sans sourciller impôts et retenues fiscales ?
  • En attendant que le PS se mette d’accord pour savoir comment aborder le problème sans passer pour plus réactionnaire ou révolutionnaire qu’il le faut, l’actualité déroule sans discontinuité son fastidieux et décourageant lot d’incidents urbains et autres actes de criminels. Sur la liste, les policiers de Nantes (avant hier ceux de Nice) qui avaient eu le… culot l’autre soir d’appréhender trois jeunes présumés (ne pas oublier de le dire, même s’ils ont été pris la main dans le sac) délinquants. Il s’en suivit une mini-émeute (à partir de combien une mini devient-elle une émeute tout court ?). Une trentaine de jeunes (on va encore me taxer d’anti-djeune, pourtant, ce n’est pas de ma faute s’ils ont le plus souvent entre 16 et 24 ans), certains « encagoulés et munis de barres de fer, se sont attaquées à du mobilier urbain, brisant les vitres d'un magasin, d'une école et de deux véhicules. » Oui, c’est vrai, on est loin d’une émeute, pas de quoi faire des gros titres, on est loin de mai 68 quand même ! Ce doit être la faute de toutes ces séries américaines au cinéma et à la télé qui leur font perdre le sens des réalités… et la tête. Faudrait-il pour cela fouetter un chat ? Les médias sont rassurants, la pression est retombée et les forces policières se sont repliées. Citoyens, vous pouvez dormir en paix !
  • La gauche, les Verts y compris, se plaignaient que la France devenait un État policier. Elle se plaint maintenant de n’avoir pas assez de policiers dans les rues. La droite l’aurait-elle trop écoutée ? Quant aux communistes qui restent en charge de quelques villes, ils ne savent plus à quel révolutionnaire se tourner, pourtant, en Russie, en Chine, à Cuba et en Corée du Nord, la sécurité règne. Sans doute disposent-ils là-bas de méthodes infaillibles pour faire régner… l’ordre et la paix. Côté respect des lois islamiques, certains États… islamiques ne font pas dans la dentelle qui lapident les femmes adultères, réservant aux hommes les coups de fouet.
  • Dominique Villepin, ex-grognard de Jacques Chirac qui actuellement négocie sa dette à la Mairie de Paris, avec la bénédiction de son maire actuel,Bertrand Delanoë, ne craint pas le ridicule. Son horizon, c’est la France et sa république est… solidaire ! Il se place, comme Bayrou dont il suit la carrière pas à pas, dans un créneau où son seul espoir est de séduire les élus de droite ou du centre qui n’ont pas encore trouvé de place sur une liste ou qui s’en sont faits virer. Son émoi à propos de l’expulsion des Roms, « une tâche de honte sur le drapeau français », s’explique : Villepin a découvert la démagogie ! Lui qui ne s’est présenté jusque-là à aucune élection, a compris que pour se faire élire, il faut passer par là.