Cote d’Azur : un Russe, sinon rien...

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La percée du tourisme slave se confirme.

Annoncée par Jean-Marc Leroy, Directeur Général de Global Blue France, lors de son intervention au Le Park-Lenôtre de Mougins en juin dernier, elle se confirme à tous le niveaux. Ainsi pour le site Skyscanner qui titre : Les Russes débarquent ! Le tourisme français va en profiter.

À partir de sa banque de données basée sur le nombre de recherche de vols de Russie vers la France, le responsable du site Mickael Paris, déclarait : « Afin de conserver une part de marché importante face aux autres pays européens, il est impératif que les professionnels du tourisme adaptent leurs produits et services pour répondre aux besoins de cette nouvelle catégorie de visiteurs ». Nous avions nous-mêmes eu l’occasion ce printemps, de constater, lors d’un voyage à Antalya en Turquie, l’importance de ce tourisme slave et des offres touristiques qui s’étaient adaptée à leurs demandes.

Conscient de cet enjeu, Mickael Paris et Dmritrijus Konovalovas, expert Russe chez Skyscanner, ont créé une liste de conseils et astuces pour accueillir les touristes russes correctement. Ainsi, on apprend que les Russes souhaitent être conseillés pour profiter pleinement de leurs vacances. Il convient donc de leur fournir des guides, des cartes et des menus dans leur langue. Habitués aux grandes tables et à un large de choix de nourriture, la formule « buffet » les séduit. Ils aiment manger en quantité avant de sortir, et sont friands tout particulièrement de saumon, de viande, de… caviar et de plats riches. La grande majorité d’entre eux n'aiment pas les boissons gazeuses et très sucrées, mais préfèrent les jus de fruits et de légumes. Enfin, et ce n’est pas une surprise, les Russes aiment faire la fête et pour eux le champagne est le produit idéal, avant même la vodka…

Les hôteliers de la Côte d’Azur témoignent eux aussi de la présence de cette clientèle qui se fidélise de plus en plus. Pour Nicole Spitz, par exemple, directrice à Nice du Negresco, c’est une évidence comme l’est le retour de la clientèle américaine, taux de chance oblige. À Nice encore, le directeur du Palais de la Méditerranée, Christophe Aldunate, constate lui aussi la venue de nombreux Russes, 28% de plus que l’année précédente… Question stratégie commerciale, le patron du Martinez, palace cannois, Richard Schilling, indique qu’il a mis en place de nombreuses attractions musicales. Nicole Spitz, elle, a choisi de ne pas céder à la tendance de solder les chambres vacantes. Ce qui n’est pas… cool pour ceux qui ont payé le plein prix. Un palace ne joue pas dans la même catégorie que les « low cost » tout de même !

Monaco, la discrète, laissait entendre qu’elle avait délibérément fait le choix de sous-classer certains de ses plus beaux hôtels dans la hiérarchie des étoiles pour mieux s’approprier la clientèle des congrès et du tourisme d’affaires. Une option qui se révèle gagnante-gagnante : les hôtels se remplissent et les clients profitent de services haut de gamme pour un moindre coût, (lire ici notre article).