Le Festival de Cannes à la merci d’un film de… cendres

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porté par des courants d’Eire qui risquent de perturber les arrivées à l’aéroport de Nice Côte d’Azur…


- recherche Palme d'or ! -

La ville de Cannes n’avait pas vraiment besoin de çà. Elle sortait, passablement meurtrie, par les vagues géantes qui ravagèrent ses plages (pour la quatrième fois cette année), de la Croisette et du boulevard du Midi. Serait-elle candidate pour un de ces films catastrophes dont Hollywood a le secret ? Sans parler même de cette grève annoncée de la police municipale cannoise… qui comme en 2006, compte profiter de la situation pour parler de ses malaises (lire ici notre article).

Tous le monde croise les doigts, les plagistes qui ont dégusté, les hôteliers qui retiennent leur souffle, les restaurateurs qui jouent une partie de leur saison en seulement dix jours, les organisateurs du Festival qui risquent de voir une partie de leurs invités retenus à d’autres bouts du monde, la municipalité aussi qui attend sa couverture médiatique annuelle avec impatience… On réalise ici, sinon le film du jour, du moins que la Nature a son mot à dire, qu’elle ignore ce que nous attendons d’elle. Or, à Cannes, à quelques jours près, ça peut vite devenir la cata.

Imaginons une nouvelle série de vagues destructrices sur les plages et les installations comme celles nécessaires à l’émission de Canal + qui a lieu toutes les fins d’après-midi, plage du Martinez… sans parler des yachts les plus beaux qui campent durant toute la durée du Festival dans la baie… et qui en seraient tout chahutés. Cela ne tient, on le voit, à pas grand chose, quelques degrés de plus ou de moins, ce qu’on appelle abusivement les caprices de la météo et maintenant de la Terre et de ce qui l’anime par en dessous… Imaginons aussi que, ces jours qui viennent, le volcan islandais redouble d’activité et que le nuage de ses cendres paralyse à nouveau et pour de longues semaines, le trafic aérien… clouant au sol vedettes, réalisateurs, professionnels du cinéma des quatre continents… et autres habitués de ce qui fait le off du Festival…

Alors le scénario catastrophe aura-t-il lieu ? Personne ne le souhaite, la manifestation est devenue, pas simplement pour la ville, un temps fort qui fait battre le cœur de millions de personnes, des cinéphiles ou des curieux avides de montées des marches et de « gossips ». Ce serait dommage, madame la Terre, de les décevoir !