« Climagate » : des erreurs mais pas de... porte de sortie,

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les perspectives restent inquiétantes pour un climat qui change.

Les changements climatiques nous concernent tous. Pour quelques degrés de moins ou de plus la vie sur notre planète devient vite invivable. Quelques degrés de plus ou de moins et voilà nos activités économiques, notre agriculture et nos élevages industriels qui sont chamboulés. Des zones géographiques prospères deviennent des déserts, tandis que sur d’autres les productions céréalières s'en donnent à cœur joie. Là, des forêts brûlent, ici des pluies diluviennes dévastent tout… Ne parlons même pas de la montée du niveau des océans qui provoquera sans nul doute d’importants déplacements de populations.

Notre article ici sur un hypothétique changement climatique a provoqué quelques saines réactions. Celle de notre correspondant en Suisse par exemple qui s'interroge sur les actions susceptibles de limiter les conséquences de ces supposés changements :

« Le Marché ne pourra jamais réguler tout cela car les personnes qui le contrôlent sont tout sauf des philanthropes. La vision de votre lecteur est utopique et ne fonctionnerait que si tout le monde était bien intentionné. J’en suis convaincu, ce n’est pas le cas. Par ailleurs, je mets sérieusement en doute la bonne foi d'Al Gore qui n'a jamais mis en pratique ce qu'il prêche.

- le candidat Al Gore, chantre improbable de l'écologie libérale…
venu au Festival de Cannes présenter son film : Une Vérité qui dérange.


Même si nous, les nations riches, étions prêts à partager nos possessions avec tous les pays en ayant besoin, nous ne règlerions pas pour autant le problème car ils sont entre 6 et 10 fois plus nombreux que nous. Cela reviendrait donc à nous appauvrir sans les enrichir de manière significative. N’est-ce pas d’ailleurs ce qui est déjà en train de se passer ? En outre, cette hypothèse très optimiste ne tient pas compte du fait que pour la plupart, les pays émergents n’ont d’autres buts que de devenir riches et surtout puissants. Puissants pour jouer dans la cour des grands et, à leur tour, dicter aux autres les règles de leurs jeux et de leurs caprices… des Dieux.

Je ne pense pas que l’on puisse, malheureusement, éviter un conflit mondial. Je ne pense pas non plus que les choses changeront en profondeur. Quoiqu’il arrive, Il y aura toujours un milliard d'individus qui continuera à relativement bien vivre, alors que le reste de l'humanité souffrira. Par contre, je ne sais pas qui fera partie de ce milliard d'individus : les Chinois, les Hindous, une coalition islamique ? Il est peu probable, à la lecture des derniers événements, que ce soit nous, les Japonais ou nos amis d’Outre-atlantique… qui domineront le Marché et le Monde. La roue tourne, inexorablement. Les trente glorieuses sont loin derrière nous. Y en aura-t-il d’autres ? »

Il ne neige pas assez à Vancouver, il fait trop chaud à Rio… Même si dans leurs laboratoires, des chercheurs ont commis quelques indélicatesses destinées à étoffer leur argumentaire, nous devrions faire preuve d'objectivité et admettre que nos choix de sociétés contribuent peu ou prou à ces changements qu'il est de plus en plus difficiles de nier. Quant à l’espace entre le peu et le prou, il ne nous appartient pas de le mesurer mais seulement d’en subir les conséquences, nous et nos descendants !