Nice : Le « Nissart », un patrimoine à protéger.

La culture passe par la tradition orale et écrite, la gastronomie locale… l’architecture.

Les envahisseurs, une fois installés, ont le plus souvent pris grand soin de décourager l’usage de la langue des vaincus. Ils l’ont fait aussi bien en Bretagne, qu’au Canada. Et quand ils ne l’ont pas fait, c’est qu’elle-même tombât en désuétude, écrasée par la langue du vainqueur, la langue du commerce,la langue officielle, la seule enseignée…

Mais la langue a une histoire et, un jour ou l’autre, elle resurgit, fière de son passé. Là aussi, le mouvement semble toucher toutes les civilisations, sur tous les continents. Encore faut-il l’encourager et l’inciter à reprendre du service. C’est souvent une affaire intergénérationnelle. Christian Estrosi, député-maire de Nice et Jean-Marc Giaume, responsable du patrimoine historique l’ont compris. Ils œuvrent tout au long de l’année et ont mis en place une politique cohérente et ambitieuse.

Ce jeudi 26 mars, ils seront présents au Centre d’information du Patrimoine, quai des États-Unis, pour le lancement des cours de niçois et l’inauguration d’une exposition photo, suivie d’un repas typique au restaurant municipal Corvesy. Première opération mesurable de cette reconquête de ce patrimoine, l’organisation de cours de niçois, aussi bien aux enfants, au grand public, qu’au personnel municipal. Pourquoi pas aussi aux touristes ? Pourquoi ne pas solliciter des universités nord-américaines ou japonaise, souvent friandes d’ouvrir des chaires de langues « autochtones » ?

La culture niçoise recèle des beautés et des secrets que les Niçois ignorent. Il s’agit de les redécouvrir, à commencer par la langue… chantante, le vocabulaire imagé qui parle au cœur et contribue à la chaleur du paysage urbain ou rural… C’est dans l’arrière pays et le haut-pays niçois que l’on trouve le plus de pratiquants.

Les écoliers pourront bientôt découvrir le niçois à travers histoires, chants et comptines, tous les mercredis dans le Vieux Nice, en participant à l’animation « Racontes-moi le Pays de Ségurane ».

  • Cette rencontre donnera également l’occasion d’échanger plus largement sur les projets municipaux concernant le Patrimoine Historique. Les Fêtes Niçoises attirent chaque année, près de 300 000 visiteurs.