Cannes : la Semec refait le plein dans l’opposition

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suite à l’invalidation de Jean Martinez…

Le siège resté vide, suite à la sanction administrative qui prive Jean Martinez de sa place de conseiller municipal d’opposition à Cannes, devait ce matin même être mis aux voix.

La majorité de Bernard Brochand avait annoncée qu’elle ne présenterait pas de candidat, ce qui laissait donc la possibilité aux listes d’opposition de présenter le leur. C’est le suivant sur la liste de Jean Martinez qui décroche la cymbale, Jean-Marc Chiappini. Kinésithérapeute de profession et président d’un club de karaté, il eut pu être, en cas de victoire de Jean Martinez, son « premier collaborateur », entendez premier adjoint. Le voilà maintenant membre élu d’une des plus importantes entreprises de la ville mais qui dépend largement d’elle question finance.

Pour le leader incontestable de l’opposition de droite, Philippe Tabarot, un des vice-présidents du Conseil général des Alpes Maritimes, c’est un arrangement entre amis qui ne tient pas vraiment compte de l’intérêt de la structure. D’après lui, son candidat, Henri Céran, avait toutes les qualités requises pour ce poste. Ce dernier a exercé, pendant plus de 10 ans, les plus hautes fonctions au sein du Palais des Festivals et a été un élément moteur de la politique de tourisme de la ville. De par sa connaissance des marchés étrangers, surtout anglophones, il a favorisé la venue des congrès GSM et Gartner à Cannes. Sa présidence au sein du Club du Tourisme d’Affaires de la Fédération Européenne des Villes de Congrès, prouve s’il le fallait, qu’il avait acquis une grande crédibilité parmi ses pairs et les professionnels du tourisme. Son titre de Chevalier de l’Ordre National du Mérite venant confirmer cette assertion.

Il eut été plus judicieux, de l’avis de Philippe Tabarot, « au moment où le tourisme d’affaires est en grande difficulté du fait de la crise internationale, au moment où la majorité municipale s’est séparée du Directeur Commercial du Palais, au moment où les restaurateurs et les commerces grondent du fait de l’installation d’espaces de restauration temporaires toujours plus nombreux au sein du Palais » de faire appel aux compétence reconnues d’Henri Céran.

Pourquoi donc s’en priver, serions-nous tenter de demander, si nous ne connaissions les antagonismes existant entre les acteurs de ce psychodrame. Pour Bernard Brochand et surtout pour David Lisnard, président de la SEMEC, premier adjoint et CG, on l’a bien compris, il n’était pas question de faire entrer le loup dans la bergerie. Car, même si la présence de ce conseiller municipal d’opposition n’aurait rien changé quant aux votes et décisions à venir, il eut pu arriver là comme un chien dans un jeu de quille…

Philippe Tabarot ne s’est pas privé de faire le compte des voix qui ont permis à l’homme lige de Jean Martinez d’être élu. Il ne fait aucun doute pour lui et ses colistiers, que le PS s’est rangé ce matin du côté de la majorité en place. Une alliance de circonstance certes mais qui augure des municipales à venir… Autre information dévoilée l’autre mois par Nice-Matin, Jean-Martinez aurait l’intention de se représenter à Cannes. A-t-il sérieusement l’espoir de mettre en difficulté David Lisnard, et de succéder lui-même à Bernard Brochand ou ne cherche-t-il pas plutôt à nuire à l’équipe la mieux placée pour tenir tête à son héritier désigné ? C’était justement ce qui était apparu entre les lignes et entre les deux tours de ces dernières élections cannoises… un sujet évoqué par le journal satirique « Le Canard enchaîné » et porté devant les tribunaux parisiens.