Raid : l’aventure, c’est l’aventure…

Crédits:
autre

au Sri Lanka, les amazones ont fait la loi !


- une des épreuves… reines.

Les raids nature : un genre qui se porte bien ! Popularisés par le « Raid Gauloises » qui n’est plus sponsorisé par la marque de cigarette, les raids se sont multipliés et beaucoup d’entreprises ou de communes, comme Mougins dans le Alpes Maritimes, s’y sont mises.

Le Raid des Amazones, on l’aura compris, est réservé au sexe dit faible. Mais à écouter les comptes-rendus au jour le jour de Noémie Diaz de Cerio, on doit bien avouer qu’elles ne sont pas si faibles que ça, que biens des hommes, même en bonne condition, peineraient à les suivre dans les différentes épreuves qui leur sont imposées et qui nécessitent plusieurs mois de préparation physique et un mental à toute… épreuve. Organisé de mains de maître, le raid a pris ses marques et impose désormais le respect.

Cette 8ème édition qui a réuni 45 équipes composées de trois raideuses, vient de se terminer. Sur le podium final, on trouve les équipes de Jetski Village, Vendée Amazones, GK Girls 1. Il reflète les efforts de toutes ces concurrentes qui étaient venues pour gagner mais surtout pour participer et donner le meilleur d’elles-mêmes. Au programme, courses d'orientation, randonnées, canoë kayak, VTT, tir à l'arc et escalade en équipe…

Mais donnons la parole à Noémie Diaz de Cerio qui les a suivies de bout en bout. Dernier jour, dernier récit d’une journée qui clôture l’inoubliable aventure :

« Une dernière surprise, c'est possible? Bien sûr que oui ! Le Raid Arbre Vert Amazones n'a pas fini de dévoiler tous ses secrets. Car les deux magiciens Alexandre Debanne et Bruno Pomart ont conservé un dernier tour dans leur manche. Au lieu de reprendre la route vers Colombo, les deux compères ont réservé… un train. Tout simplement. C'est ainsi que les Amazones se sont retrouvées vers 13 heures dans un décor tout droit sorti d'un roman de Kipling. Imaginez une gare dans la jungle dont chaque élément n'aurait pas changé depuis son inauguration le 14 février 1893…Tout rappelle le passé colonial britannique à Kurunegala. Semblant scruter les passagers dans un agrandissement photographique noir et blanc de l'époque, des ladies en toilettes et des gentlemen en hauts de forme posent pour la postérité sur ce même quai. Etonnante image d'un monde à jamais disparu. Mais les objets sont toujours là. En attendant le train en retard, les Amazones ont le loisir d'inspecter le bureau du chef de gare. Téléphones à manivelle, superbes armoires en bois où sont rangés les tickets pour les 150 destinations du chemin de fer sri lankais, le temps s'est arrêté ici. Même le chef de gare dans son impeccable costume blanc immaculé semble surgir du passé.

Les 80% d'humidité nous écrasent et nous rappellent à la réalité. Heureusement le train entre en gare. Nous montons dans quatre wagons d'un rouge délavé par le temps et les intempéries et réservés à notre attention. Les Sri Lankais écarquillent les yeux. Il faut croire qu'ils n'ont jamais vu autant de touristes dans leur troisième classe. La motrice antédiluvienne s'ébroue, les roues patinent, nous voilà partis pour une formidable balade de trois heures. À l'intérieur, alors que la chaleur est à peine évacuée par des ventilateurs fixés au plafond, les Amazones n'ont d'yeux que pour la vue. Durant notre descente vers Colombo, tous les paysages du Sri Lanka défilent sous nos yeux.

D'immenses cocoteraies surgissent au bout de rizières à nouveau irriguées par la mousson tandis que des bananiers poussent le long de la voie ferrée. Magique. Des petits villages défilent. Les noms des gares sont inscrits en cingalais, tamoul et anglais. Nous passons Alawwa puis Ambepussa… Au fur et à mesure que nous nous rapprochons de la capitale, la chaleur se fait plus lourde. La végétation se fait moins dense dévorée par des constructions en béton. Sur les quais des gares, les saris ont laissé la place à des femmes et des hommes en costume européen. La ville n'est pas loin. Les gens suent l'ennui urbain…

Colombo Fort, tout le monde descend ! Pour mieux repartir. Devant nous, cinquante touk touks patientent sagement. Objectif : nous emmener à l'Hôtel Hilton, terme de notre aventure. Après une rapide mais trop courte course dans les rues de Colombo, les Amazones rejoignent leur chambre d'hôtel. Elles vont prendre leur première douche chaude depuis une semaine. Le rêve. Et la fête ! Car dans quelques minutes seront révélés les résultats. Allez, on vous laisse. Les Amazones vous embrassent. À l'année prochaine pour de nouvelles aventures. Aayu-bowan ! »

  • l’équipe des Alpes Maritimes : Frogs SSA, (photo de gauche) qui s’est longtemps battu pour monter sur le podium, termine 6ème, tandis que l’équipe des Bouches-du-Rhône, Vita Tristar Fly prend la 27ème place.