Nice : « Vers le chemin des fleurs »,

direction le Musée départemental des Arts asiatiques.

"Connaître la théorie n’est pas le plus important pour s’approcher de la Voie des fleurs. L’Ikebana, c’est d’abord savoir regarder les plantes, les rencontrer pour créer de belles compositions. Pour cela il faut bien les observer et chercher leur plus beau côté. Tout au long de la pratique de composition florale, on essaiera de rentrer en contact avec les fleurs et en faisant la conversation avec elles, on savourera cette rencontre unique. Chacun est un artiste avec une branche, s’il sait l’écouter." Noriko Onda


- photo Aude Frère -

Quelle que soit l'école (Ikenobô, Ohara ou Sôgetsu ou l’une des 3000 autres qui… fleurissent), les principes de base sont toujours respectés, comme les trois lignes essentielles qui se dégagent en triangle dans le bouquet, couper la fleur ou corriger son inclinaison. L'Ikebana est devenu un art, mais c'est aussi et surtout un art de vivre.

Au Japon, la vie est étroitement liée au rythme des saisons. L'éclosion des fleurs de cerisiers, les feuilles rougissantes des érables, les camélias, les iris sont autant d'occasions de réjouissances.

Riche d’une longue tradition qui a évolué au fils des siècles, l’Ikebana assied sa modernité en 1854, lorsque le Japon s'ouvre au commerce et à la culture occidentale. Les incidences politiques et artistiques sont considérables, et dans ce domaine aussi, l'apport de nouvelles fleurs inspire de nouveaux maîtres, dont Unshin Ohara qui restaure d'anciens modèles traditionnels dont le style Moribana et fonde sa propre école. Vers 1920, de jeunes révolutionnaires prennent leurs distances face aux codifications traditionnelles et aux références originelles bouddhiques ; apparaît alors, sous l'influence de l'art abstrait moderne, l'utilisation, avec les végétaux naturels, de matériaux non vivants ; ainsi Sofû Teshigahara fonde-t-il l'école Sôgetsu.

Le Musée départemental des Arts asiatiques de Nice, fidèle à sa vocation de sensibilisation aux arts asiatiques, propose un certain nombre de séances dédiées à cet art floral :

- les samedis 27 septembre, 11 octobre, 15 novembre et 6 décembre, avec Noriko Onda, école Shin Enshu et école Sogetsû ;
- puis les samedis 25 octobre, 22 novembre et 20 décembre, avec Evy Blanc, de l’école Ohara ;
- enfin le samedi 27, avec Noriko Onda et Evy Blanc.

  • Renseignements pratiques : Tarif : 10 €, inscription indispensable au 04 92 29 37 02, chacun apportera son sécateur, séance limitée à 16 personnes.