Bigard fête à sa façon l’anniversaire du 11 septembre.

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Catégorie Pieds dans le plat

Un révisionniste qui ne s’ignore pas…

Jean-Marie Bigard fête à sa façon l’anniversaire du 11 septembre et ne fait pas rire. Car c’est très sérieusement qu’il a déclaré lors d’une interview radiophonique sur Europe 1 chez Ruquier qu’il croyait à « la théorie du complot ». Ce serait les Américains eux-mêmes qui auraient organisé le show, tout ça pour avoir les mains libres et les poings fermés pour taper sur les islamistes radicaux et justifier leurs guerres en Irak, en attendant mieux…

Négationniste qui a pris ses infos sur Internet, lu attentivement le livre de Yves Ternon ou celui de Thierry Meyssan et prêté crédit aux délires de Dieudonné, Jean-Marie Bigard irait-il jusqu’à nier l’existence des camps de concentration allemands et l’Holocauste ? Quelle est son opinion sur le génocide arménien, les massacres des Khmers rouges ? Mais que nous importe au fond son opinion qui ne prend de valeur que parce qu’on lui a donné la parole et qu’il l’a prise ? Quelle est cette manie de poser des questions sur tout et sur rien à des personnalités qui sont censées avoir des idées sensées sur tout et sur rien. Oui, plutôt sur rien, que pensez-vous des jupes -culottes, du mariage de Jean Sarkozy, de la grossesse de Rachida Dati ?

Et qui, au final, lui a soufflé son acte de contrition et l'a inciter à présenter des excuses ? Le chef de l’Etat en personne l’aurait-il convaincu de se repentir ? Ce même chef d’Etat qui l’avait invité, à nos frais mais bon, l’avion n’était pas plein… au Vatican, pour serrer la pince… monseigneur et échanger quelques… poncifs avec le chef des catholiques… Au fait que pense Benoît XVI (seize comme le 16ème arrondissement, seize comme Louis…) de l’Holocauste… et des déclarations de Jean-Marie Bigard ?

À défaut de réponse sur ces deux sujets dont l’un est important et l’autre pas du tout, on sait dorénavant ce que pense le pape de l’argent et du pouvoir. Il n’y est pas aller par quatre chemins, sachant sans doute que tous mènent à Rome. C’est à l’occasion d’une messe célébrée sur l'esplanade des Invalides qu’il a fustigé le culte de l'argent et du pouvoir devant près de 200 000 fidèles, dont le Premier ministre, François Fillon et plusieurs membres de son gouvernement.