Nice : lutte contre l’habitat indigne,

l’Etat se substitue au propriétaire du 3 bis rue Pertinax

Catégorie Pieds dans le plat

Face aux conditions révoltantes dans lesquelles les occupants du 3 bis rue Pertinax, à Nice ont été logés par un marchand de sommeil, le préfet des Alpes Maritimes, Dominique Vian, a pris le 20 mai dernier, un arrêté prescrivant des mesures d'urgence. Cinq jours furent donnés au propriétaire pour effectuer des travaux urgents concernant la sécurité sanitaire et la dangerosité de l’habitation.

À l'issue de ce délai, les travaux n'ayant pas été exécutés, un constat de défaillance du propriétaire a été établi par la DDASS et dès lors l'évacuation et l'hébergement des occupants ont été engagés, le préfet demandait concomitamment l'exécution des travaux d'office par la DDE.

Ces travaux ont commencé dès le départ du dernier occupant. À Cœur Vaillant, rien d’impossible, surtout depuis que les médias ont dévoilé l’affaire !

L'Etat a pris à sa charge l'hébergement. Les 26 occupants ont été logés à l’hôtel, en attendant les disponibilités en meublé et la réalisation des premiers travaux.

Le préfet a bien l’intention de réclamer auprès du propriétaire les sommes avancées par l’Etat. La trésorerie générale des Alpes-Maritimes, sensibilisée sur le sujet, a d’ores et déjà lancé la procédure de recouvrement. Ainsi et à la condition que ce marchand de sommeil n’ait pas déjà organisé son « insolvabilité », cette opération de sauvetage ne devrait pas coûter un seul euro au contribuable.

  • Le loueur de ce véritable taudis avait déjà été condamné par la Justice, en février dernier, à 15 mois de prison ferme. Ayant fait appel du jugement, il est toujours libre. Ce marchand de sommeil louait rue Pertinax, des « espaces » à dormir et à survivre de 7 m2, pour 360 € par mois, payés toujours en liquide…
- mention : www.pariscotedazur.fr – juin 2008 -
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