Côte d’Azur : le préfet communique à propos du décès

d’un prévenu pendant son transfert au commissariat de Grasse.

Catégorie Les paradoxales

L’affaire est jugée par le préfet des Alpes-Maritimes, Dominique Vian, suffisamment grave et susceptible de troubler l’ordre public, pour qu’il décide de s'exprimer au sujet des circonstances du décès de Abdelakim Ajimi, survenu vendredi dernier.

Dans un communiqué de presse, daté de dimanche, il indique les faits portés à sa connaissance :

- La police est intervenue à la suite d’un appel au secours du directeur du Crédit Agricole de Grasse pour actes de violence dans son agence.

- Les fonctionnaires de police ont tenté d’interpeler, en pleine rue, l’auteur présumé de ces actes de violence. L’intéressé s’est violemment opposé à son interpellation, deux fonctionnaires de police ayant été blessés. Ces fonctionnaires ont été transportés à l’hôpital. L’un des deux fonctionnaires, hospitalisé pour une fracture de la clavicule, a fait l’objet d’une intervention chirurgicale.

- Le mis en cause a été transporté, dans un véhicule de police secours, jusqu’au commissariat de Grasse.

- L’intéressé étant victime d’un malaise, les services de secours ont été aussitôt avisés. En dépit de la tentative de réanimation des sapeurs pompiers et du SAMU, pendant plusieurs dizaines de minutes, malheureusement sans succès, le décès a été constaté vers 16 h 30.

Pour le préfet, aucun élément ne permet actuellement de mettre en cause l’action des fonctionnaires.

Cinq à 600 personnes ont défilé ce même jour à Grasse en criant à la bavure, poussant quelques "police, assassins" devant le commissariat de la ville.

La polémique s’est développée à partir de la déclaration de plusieurs témoins. Ils affirment que les agents de la force de l’ordre ont fait preuve d’une réaction disproportionnée.

On a appris par ailleurs que le jeune homme avait déjà été interné dans des hôpitaux psychiatriques. Il faisait aussi l'objet de poursuites judiciaires pour conduite sous l'emprise de stupéfiants.

Bien évidemment, l’enquête suit son cours. La Police des polices est déjà sur le terrain et une autopsie sera pratiquée mardi, à Nice. Elle devrait apporter des éléments décisifs pour comprendre et vérifier les déclarations des policiers mis en cause.

- mention : www.pariscotedazur.fr – mai 2008 -
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