Alpes Maritimes : de l’électricité dans l’air…

Christian Estrosi veut veiller à la sécurisation de l’alimentation électrique de son département ainsi que du Sud-est de la France.

Le 17 novembre dernier, le Grenelle départemental de l’Energie réunissait plus de 200 participants. Des représentants de la vie économique, sociale, associative avaient répondu présent. Ils eurent à écouter les propositions de Christian Estrosi sur la sécurisation de l’approvisionnement en électricité, le développement des énergies renouvelables susceptibles d’apporter des réponses aux besoins sans cesse grandissant en énergie électrique.

Car, on ne peut que se rendre à l’évidence, la demande augmente, qu’elle vienne des consommateurs lambdas comme des industries locales, le tourisme n’étant pas la moins gourmande… Tous semblait d’accord sur la nécessité d’assurer cette sécurisation du réseau qui devrait permettre de palier à un accident toujours possible et d’éviter toute interruption de service avec toutes les conséquences désagréables et potentiellement dangereuses.

Il reste bien sûr à se mettre d’accord sur les moyens à mettre en œuvre pour arriver à cette sécurisation et à en contrôler au mieux ses effets négatifs sur l’environnement humain, comme sur la nature. Pas question par exemple de passer par le site protégé du Verdon dans le Var.

La solution de l’enfouissement d’une ligne à très haute tension de 225.000 volts semble avoir remporté les suffrages. Une solution qui avait été maintes fois proposée mais toujours repoussé car jugée techniquement « limite » et surtout trop chère. Les progrès de la science et les mentalités ont-elles à ce point évolué que l’enfouissement de la ligne sorte brusquement du chapeau de Christian Estrosi qui n’en porte d’ailleurs pas ? Ou bien, la position privilégiée du président du Conseil général, maire-député qui cultive ses entrées à Paris et à l’Elysée lui permet-elle de passer le projet en force et d’imposer son point de vue à « Réseau de Transport Électrique » ?

Peaufinant ses propositions, Christian Estrosi ajoute au déboulement de la ligne à THT permettant d’assurer l’approvisionnement en électricité dans des conditions nécessaires et indispensables, un certain nombre de mesures complémentaires. Il s’agit par exemple de la création d’une chaufferie biomasse bois au Centre Administratif des Alpes-Maritimes, la CADAM. Elle partagera aussi son énergie avec la cité des Moulins et le quartier Nice Méridia, en remplacement du gaz de ville.

Ainsi la construction d’une centrale électro-solaire basse température trouverait sa place dans l’Opération d’Intérêt National de la Plaine du Var. à fort potentiel à l’exportation vers les pays de l’Union Méditerranéenne, elle répondrait parfaitement au problème du renforcement de la production locale d’énergie dans l’Est PACA, et permettrait également la création d’emplois.

Première mondiale, le projet « Mobilité urbaine et production/distribution d’hydrogène ». Il consiste à utiliser l’hydrogène produit par l’Usine de Valorisation Energétique de l’Ariane pour alimenter des véhicules, avec une énergie propre. L’oxygène produit par l’usine serait réinjecté dans la chaudière, pour un meilleur rendement de combustion et une diminution très nette des fumées émises.

Les départements des Alpes-Maritimes et du Var se sont également engagés dans un partenariat visant à diminuer progressivement leur consommation en énergie de 2 % par an.

  • La réunion présidée par Jean-Louis Borloo, Ministre d'Etat, Ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, réunissait notamment Hubert Falco, Secrétaire d'Etat chargé de l'Aménagement du Territoire, Dominique Maillard, Président du Réseau de Transport Électrique (RTE), Horace Lanfranchi, Président du Conseil général du Var, Jacques Laisne, Préfet du Var, Michel Sappin, Préfet des Bouches-du-Rhône et Francis Lamy, Préfet des Alpes-Maritimes.