L’industrie du tourisme pourrait-elle souffrir, en Méditerranée,

de la prolifération des « méduses » ?


- à Porquerolles, les méduses ont fait fuir les touristes -

Le phénomène est suffisamment sérieux pour qu’on s’en inquiète. Phénomène connu et, jusqu’à ces dernières années très épisodique, la venue des méduses sur nos rivages a causé quelques désagréments durant l’été. Pour les baigneurs locaux comme pour les hôtes de nos contrées, jusque là enchantées. Pour les professionnels du tourisme aussi, qui, à juste raison, commencent à se faire du souci. Si la multiplication de ces méduses urticantes se poursuivait, ce pourrait être un frein à cette industrie vitale pour la région aussi bien que pour le pays.

Des élus, conscients de cette menace, se posent des questions et cherchent des réponses. À Cannes, l’adjoint au Tourisme, David Lisnard, a choisi de faire installer sur plusieurs plages, à l’essai, quelques dizaines de mètres de filets anti-méduses. Le bilan n’est pas convaincant et fort onéreux. Ce ne peut être qu’un pis-aller car il parait impossible d’installer ce type de protection le long de toutes les plages, publiques ou privées.

Ces invasions de méduses à répétition et leur caractère imprévisible semblent être en rapport avec le changement climatique. Si c’est le cas, on peut penser que ces événements vont se répéter, au grand dam des baigneurs, des nageurs, des plagistes et tous ceux pour qui le tourisme est le gagne-pain.

De nombreux rivages méditerranéens ont été aux prises, ces derniers étés, à ce même inquiétant phénomène. En Grèce, en Italie, en Corse, sur toutes les plages des Alpes-Maritimes et du Var, jusqu’en Espagne… A Ibiza, la situation tourna d’ailleurs à la catastrophe et la municipalité, ayant pris la mesure du danger, envisage de distribuer aux baigneurs un produit susceptible de tromper l’adversaire et d’éviter ses piqûres.

Il s’agit d’une crème à appliquer sur le corps. Le résultat d’une invention basée sur l’observation du milieu marin et plus particulièrement du « poisson clown » qui circule en toute impunité à travers méduses, anémones et autres cnidaires. Le mucus présent sur ses écailles a été étudié et les ingrédients responsables isolés. Ce sont eux qui permettent aux baigneurs d’évoluer sans risques au milieu de ces indésirables visiteuses que sont les méduses.

Cette solution est plus économique que l’installation de filets. Elle permet une solution individuelle au problème. Le produit est en vente dans beaucoup de pharmacies sous le nom de Médusyl. Il devrait bientôt apparaître sur les rayons des magasins Décathlon, sous la marque Medusol. Il n’est pas interdit d’envisager des distributions par le canal des services municipaux, offices de tourisme et autres… La balle est dans le camp de nos politiques et des responsables syndicaux des professions associées au « Tourisme ».


Alain Dartigues

- mention : www.pariscotedazur.fr – janvier 2008 -
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