Cannes : l'association Rose-St-Jean défend l'environnement

et rêve d'intercommunalité…

-Henry Leroy et Thierry Ducloux -

Rien de mieux que la proximité d'une échéance électorale pour interpeller les politiques et s'assurer de leur présence lors d'une Assemblée générale associative. C'est ce qui s'est passé l'autre jour à la Bocca où les dirigeants de l'Association Rose-St-Jean, emmené par son fougueux et courageux président Thierry Ducloux, avaient réuni presque autant de candidats, d'élus et de responsables administratifs que d'adhérents…

Bien qu'absent… le député-maire de Cannes, Bernard Brochand, candidat à sa propre réélection avait fait les choses en grand. Il était représenté par plusieurs chefs de service municipaux, par son adjointe à l'urbanisme Claude Cotter et par son adjoint aux affaires juridiques Christophe Santelli-Estrany. La député-maire du Cannet, Michèle Tabarot avait délégué son directeur général des services, Daniel Segatori. Le maire de Mandelieu, Henry Leroy, candidat aux législatives cannoises s'était déplacé en personne pour enfoncer le clou de l'intercommunalité. Apolline Crapiz pour le parti socialiste était là, de même Patrick Lafargue et Me Philippe Buerch

- Daniel Segatori, C. Santelli-Estrany, Claude Cotter,…

Tout un aréopage de personnalités qui prirent tour à tour la parole, n'hésitant pas à polémiquer, parfois s'accordant sur quelques points pas forcément de détail. Ainsi, le principe de l'utilisation de la déchetterie du Cannet pourrait devenir accessible aux cannois résidants à proximité.

Sur un autre dossier, présenté par l'Association A la pointe (de la Croisette), le ton monta d'un cran. Les fonctionnaires cannois se défendirent d'avoir failli à propos de la construction d'un immeuble sur le front de mer que la justice devait déclarer illégale. A l'issu d'un échange plutôt vif, Me Santelli-Estrany évoqua "timidement" l’éventualité de la destruction de ce bâtiment… déjà condamné à la démolition par le TGI de Grasse en 2006.

Autre sujet délicat, l'application d'une loi baptisée "Engagement national pour le logement" qui interdit désormais à une association de contester en justice un permis de construire validé antérieurement à son agrément. Destiné à "sécuriser" les permis de construire, ce dispositif se révèle à l'usage en faveur des promoteurs immobiliers – disons-le tout net, tel était son but. Les candidats présents se sont majoritairement prononcés pour un amendement de cette loi.

D'autres sujets furent abordés www.rose-st-jean.org, d'autres furent remis à une prochaine réunion de travail car après trois heures de débats, l'assemblée était fatiguée… Nous ne pouvons que constater, à l'heure où il est à la mode de signer le Pacte de Nicolas Hulot, que la défense et la protection de l'environnement sont de plus en plus d'actualité.

Même si des associations comme Rose St Jean et A la pointe dérangent l'ordre établit, si elles n'étaient pas là il faudrait s'inquiéter des libertés que certains prennent au nom, tantôt de l'intérêt public, tantôt de l'intérêt privé, rarement au nom de l'intérêt des générations futures.

- mention : www.pariscotedazur.fr - juin 2007 -
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