De gauche à droite : André Aschieri contre Michèle Tabarot,

une 9 ème circonscription très disputée.

Même si le président Nicolas Sarkozy prône l'ouverture vers le centre et vers la gauche, dans les Alpes Maritimes, sur la 9 ème circonscription, l'espace entre les deux candidats susceptibles de l'emporter est grand. La distance, bien visible entre les deux panneaux électoraux, plus qu'un symbole, est une réalité.

A gauche, gauche, André Aschieri, maire depuis 1974 de la petite commune de Mouans-Sartoux, 10 000 habitants. Il joue la carte écolo. Il a soutenu la candidate des Verts mais son cœur battait pour Ségolène. Il ne renie ni ne cache ses amitiés communistes. Ces derniers ont d'ailleurs décidé de lui apporter leur soutien dès le premier tour et de ne pas présenter de candidat.

A droite, droite, Michèle Tabarot, maire du Cannet, 43 000 habitants. Elle a été à Démocratie libérale avant de rejoindre le RPR et de passer sans encombre à l'UMP dont elle est la secrétaire départementale. Poste éminemment important puisqu'il a, entre autres fonctions de désigner les candidats aux élections…

David contre Goliath, Aschieri contre Tabarot. Le maire de Mouans-Sartoux se sert à son avantage de cette comparaison, espérant susciter l'empathie qu'on éprouve pour le petit bousculé par le grand de la classe…

L'un et l'autre ont maintenant l'expérience d'un mandat comme député. Ils en connaissent les contraintes, les difficultés, les frustrations… Leurs électeurs savent par expérience qu'on les verra un peu moins en ville, même s'ils constatent trop souvent que les bancs de l'Assemblée nationale sont abandonnés… par ceux-là même qui se sont battus pour avoir un siège.

André Aschieri, 70 ans, joue la proximité. Il est dans toutes les fêtes communales, de Saint-Auban à Pégomas et profite de son image de bon gestionnaire. Dans sa ville, tous les services publics sont en régie municipale directe et les impôts sont assez faibles.

Michèle Tabarot, 45 ans, a, elle aussi, une grande expérience de la vie politique. Elue conseillère générale et régionale, maire, député, elle fut la plus jeune adjointe de France. Elle mise sur son bilan et son appartenance à la majorité départementale et présidentielle. Elle espère surfer cette fois sur la vague bleue et remporter un deuxième mandat. Elle arracha le premier avec une poignée de voix d'avance, ce que se plait à rappeler son adversaire qui, d'évidence a une revanche à prendre.

- mention : www.pariscotedazur.fr - mai 2007 -
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