Christian Estrosi : l'ex-ministre se recentre

sur le département et sur la capitale azuréenne.

- un message qui a le mérite d'être clair…

On dit l'ancien ministre délégué à l'aménagement au territoire déçu. Il sait qu'il lui faut un peu de patience et que, dans la dynamique de son mentor devenu président de la République, il retrouvera, un jour ou l'autre, des responsabilités gouvernementales, si tant est qu'il ait pris goût à cet exercice. Exercice souvent politiquement dangereux, où l'on a plus à perdre qu'à gagner surtout si, comme Christian Estrosi, on cumule plusieurs mandats électifs…

On lui aurait laissé entendre que sa candidature à la présidence de l'UMP serait pris en considération. Il est fort possible qu'on lui préfère finalement Jean-François Copè qui était ministre délégué au Budget et porte-parole du gouvernement Villepin. C'est un autre ami de 30 ans de Nicolas. Il fut pourtant plus souvent un rival qu'un soutien…mais c'est une autre histoire… qu'il est de bon ton d'oublier.

Il se murmure dans les coulisses, qu'après les législatives, Christian Estrosi pourrait se voir confier une délégation ministérielle. En attendant, le voilà en campagne à Nice, dans la 5 ème, une circonscription dans laquelle il ne rencontrera aucune opposition sérieuse. Charles Ange Ginesy, le fils de l'ex-président du Conseil général démissionnaire, sera de nouveau son suppléant et devrait avoir l'occasion, une nouvelle fois de le remplacer à l'Assemblée nationale…

Tous les observateurs du microcosme niçois sont d'accord, Jacques Peyrat a fait son temps. Christian Estrosi pourrait bien être le candidat idéal à sa succession, celui qui aurait le plus de chance de mettre en échec les socialistes et leurs alliés qui ont vu, au fil des dernières élections, leur score augmenter sans cesse. Et le plus de chance aussi de calmer les ardeurs des nombreux candidats virtuels de droite, prêts à tout pour une investiture et pour l'enveloppe qui l'accompagne et permet d'organiser plus confortablement la campagne…

Ce n'est pas rien de devenir le maire de Nice et, dans la foulée de prendre la présidence de la plus grande intercommunalité du département, la CANCA, ses 24 communes et ses 500 000 habitants. Le département des Alpes Maritimes a donné un des meilleurs résultats aux présidentielles, ce qui place Christian Estrosi encore plus en situation de force au plan national.

Les azuréens, qui sont souvent fort dépourvus… à l'autre bout de l'hexagone, éprouvent quelques déceptions de ne pas avoir leur ministre. Qu'ils se consolent, il y a 90 départements en France et pour l'instant seulement 15 maroquins… Qu'ils se rassurent aussi. Nicolas Sarkozy a au moins aussi besoin des Alpes Maritimes et de Christian Estrosi que le contraire.

- mention : www.pariscotedazur.fr – mai 2007 -
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