Cannes : Henry Leroy marque son territoire

et va à la rencontre des Cannois.

Le maire de Mandelieu-la-Napoule et conseiller général de Cannes-ouest, Henry Leroy, a rencontré beaucoup de notables cannois pour leur expliquer les raisons de son choix, celui de se présenter à la députation contre le candidat sortant, Bernard Brochand. Il dit répondre en cela à la demande que lui ont faite de nombreux cannois et mandelociens. Il s'appuie aussi sur les résultats des élections internes qui lui ont donné une écrasante majorité dans sa circonscription. Quant à ses relations avec ses homologues au Conseil général des Alpes Maritimes, elles sont au beau fixe.

Le dossier où il est le plus offensif et déterminé, c'est incontestablement celui de l'intercommunalité. Elle aurait dû se faire depuis longtemps, et chaque année qui passe fait perdre à cette structure virtuelle le bénéfice d'importantes aides. Il en est le fervent défenseur et se ralliera avec le candidat aux municipales cannoises qui défendra ce projet. Ce n'est pas le cas de Bernard Brochand qui s'oppose depuis qu'il est en place, à la constitution d'une telle structure dont il n'aurait pas le contrôle. C'est plutôt le cas de Philippe Tabarot, conseiller général de Cannes centre, avec qui il entretient d'excellents rapports. On peut légitimement parier, que, si ce dernier se présente, il le soutiendra…avec d'autant plus de poids, s'il est élu député…

Dans la perspective des législatives, Henry Leroy devrait se mettre en réserve de son parti. En effet, il n'a pu obtenir l'investiture de l'UMP qui a préféré donner son aval au candidat sortant. Une décision qui n'apparaît pas tout à fait cohérente d'autant plus que, dans un cas similaire, à Nice, l'UMP nationale a arbitré en faveur d'Eric Ciotti contre le député UMP sortant, Jérôme Rivière

Pour le quidam cette décision peut paraître indéchiffrable. Pourtant, pour ceux qui sont attentifs à la vie politique locale et nationale, l'écheveau peut être démêlé. Bernard Brochand n'est pas n'importe qui. Persona grata auprès de Jacques Chirac et disposant d'un carnet d'adresses dont chaque nom est un atout dans son jeu, il faut y aller avec précaution. Même minoritaire au sein du groupement local de son parti, il continue de compter. Les instances de l'UMP nationales lui sont reconnaissantes et quelque part redevables d'avoir été le premier des chrirachiens à rejoindre si ostensiblement le camp des sarkozistes.

Faisant preuve de pragmatisme, le parti laisse sa chance au vice-président du Conseil général et maire de Mandelieu qui s'oppose au député sortant, en ne l'excluant pas. D'autant qu'il n'y a pas de danger, cette primaire ne pourra sourire qu'à un candidat de l'actuelle majorité parlementaire… et qui, quoiqu'il arrive, gardera les rennes dans les Alpes Maritimes.

- mention : www.pariscotedazur.fr - mars 2007 -
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