A Cannes, l'eau ne tombe pas que du ciel,

rue d'Antibes, elle ne fait pourtant pas tourner le compteur...

Surprise, surprise quand, lors de travaux à une rangée de maisons de la rue d'Antibes, l'eau a rempli le trou des fondations. Une eau abondante qui, en ces temps de pénurie, est précieuse. Pas sûr malgré tout qu'on trouve une solution pour la capter et lui trouver une utilité, ne serait-ce que pour arroser les rues ou le marché voisin. Mais, cette eau de source n'est pas jugée providentielle pour l'entreprise qui se voit contrainte de trouver une solution, du style colmatage.

Pour les vieux Cannois, la surprise est relative. Ils savent bien que Cannes n'a pas que les pieds dans l'eau. Bâtie sur des sols marécageux qui en d'autres temps étaient occupés par des champs de cannes de Provence, la ville y trempe aussi ses mollets.

Hasard du calendrier, l'eau est à l'ordre du jour. Tout le monde en parle pour mieux oublier que demain on en manquera. Sur les Allées, des bénévoles distribuent de petites bouteilles qui sont sensées interpeller le passant et lui faire réaliser combien cette eau est précieuse. Ce qui ne l'empêchera pas le soir même de prendre un bain plutôt qu'une douche et d'aller le samedi, religieusement, au Car-Wash…

Bonne conscience d'un jour, les médias, dociles, ont relayé les messages ennuyeux et répétitifs. Aujourd'hui c'est l'eau, demain le sida, après-demain on nous parlera de réfléchir à la condition de la femme dans le monde, de la faim aussi, et quoi ensuite ?

La plupart de nos politiques se sont crus obligés de signer le pacte de Hulot, comme nous-mêmes nous signons toutes les pétitions qui nous laissent croire que nous éprouvons profondément de la compassion, que nous avons du cœur…

-mention : www.pariscotedazur.fr - mars 2007 -
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