Tennis : le président arrêté net…

La Fédération française de tennis dans la zone interdite.

Catégorie Pieds dans le plat

Les cinq petites plaintes posées par des membres de la FFT, un beau jour de 2004, ne s'en sont pas allées. La justice a suivi son court, un peu lentement comme d'habitude, mais sûrement. Le président Christian Bîmes, en place depuis 1993, a passé 48 heures en garde à vue dans les locaux parisiens de la Préfecture de police.

Mis en examen, il est soupçonné de prises illégales d'intérêt et d'abus de confiance. On lui reprocherait son train de vie fastueux, injustifié et injustifiable, aux dépens de la fédération : voyages, frais de bouche, indemnités…

Dans un premier temps, le président et la fédération s'étaient retournés contre les cinq plaignants en les accusant de diffamation. Mais une dénonciation anonyme qui vint plus tard, renforça apparemment le dossier d'accusation et provoqua une perquisition en mai 2005, au lendemain de la réélection triomphale de C. Bîmes à la FFT pour un quatrième mandat… Pour la fédération les comptes étaient bons, pour les enquêteurs, ils le sont un peu moins.

Christian Bîmes avait rejoint en 2004, l'équipe de Patrick Le Lay et d'Etienne Mougeotte à TF1, où il occupait les fonctions de directeur délégué en charge des dossiers de stratégie et de développement. Il est en outre vice-président de la Fédération internationale de Tennis et vice-président du comité national olympique français…

Le voilà lui aussi pris dans la nasse. Il y rejoint Henry Sérandour le président du Comité National Olympique et Sportif Français, condamné à trois mois de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende pour prise illégale d'intérêt et Guy Drut condamné, lui, à 15 mois de prison avec sursis dans une sombre affaire de marchés publics…

Le fait que tous ses dirigeants et prestigieux sportifs aient des affinités avec l'UMP ne saurait être que fortuite… on l'aura bien compris. Quoique, si le ménage doit être fait, ce n'est pas seulement dans les fédérations qu'il doit l'être… on l'aura bien compris.

- mention : www.pariscotedazur.fr - février 2007 -
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